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Liban

Nouvel incident à caractère sectaire à Kobbé, la discorde s’envole de Beyrouth à Tripoli...

Le spectre de la discorde confessionnelle ne veut plus se reposer. Ou bien il serait plus juste de dire que quelqu’un ne veut tout bonnement pas qu’il se repose. À peine absorbés et circonscrits les effets de l’agression contre les quatre cheikhs dans la région de Khandak el-Ghamik, voilà que ses répercussions se font ressentir... à Tripoli.
Une dispute sur fond confessionnel a en effet dégénéré en accrochage armé hier à l’Hôpital gouvernemental de Kobbé, et cinq personnes ont été blessées dans l’échange de tirs. Des éléments armés ont pénétré dans la salle d’urgences et ouvert le feu sur trois frères de la famille Chedid. Deux citoyens de Jabal Mohsen et de Bab el-Tebbaneh ont aussi été blessés, puis transportés à l’Hôpital Notre-Dame de Zghorta.


L’incident a immédiatement rallumé le front Bab el-Tebbaneh-Jabal Mohsen. Les deux quartiers rivaux se sont affrontés en soirée à coups de grenades et de tirs d’armes automatiques, jusqu’à ce que l’armée se déploie et commence ses perquisitions et ses arrestations. Un homme est décédé des suites de ses blessures.
L’incident a été stigmatisé par le ministre de la Santé, Ali Khassan Khalil, qui a appelé à respecter l’intimité des hôpitaux et à les maintenir à l’écart de tout conflit.

L’incident de Khandak el-Ghamik
Les condamnations de l’incident de Khandak el-Ghamik se sont entre-temps poursuivies hier. Le Conseil islamique chérié a réclamé, à l’issue d’une réunion exceptionnelle sous la présidence de l’ancien ministre Omar Miskaoui, le transfert du dossier de l’agression contre les quatre cheikhs devant la Cour de justice, tandis que le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a demandé aux médias, par le biais du président du Conseil national audiovisuel, Abdel Hadi Mahfouz, de « ne pas amplifier la nature de l’événement ».


Sur le plan judiciaire, le procureur général près la Cour de cassation, le juge Hatem Madi, a indiqué dans un communiqué que, d’après l’enquête menée par les services de renseignements de l’armée sous sa tutelle, « il n’existe aucun lien entre l’agression contre les deux cheikhs survenue à Basta el-Tahta et celle des deux cheikhs survenue à Chiyah », et qu’il n’y a « aucune considération politique ou partisane derrière ces deux agressions ». « La raison de ces deux agressions est le climat d’intense crispation qui sévit dans le pays depuis un certain temps », a ajouté le juge Madi, estimant que « l’enquête se poursuit pour savoir si les sept personnes déjà arrêtées ont des acolytes ».
Plusieurs députés de l’opposition ont condamné l’agression contre les quatre cheikhs, notamment Ammar Houri (courant du Futur), Imad el-Hout (Jamaa islamiya) et Chant Chinchinian (Forces libanaises), appelant à sanctionner les coupables et accusant ceux qui les protègent de plonger le Liban dans la discorde.


Pour sa part, le député Dory Chamoun a estimé qu’il existe « une volonté de créer une dissension sunnito-chiite, mais que c’est sans compter l’éveil dont font preuve les sunnites pour étouffer la discorde dans l’œuf pour qu’elle ne débouche pas sur une crise ».

 

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