Rechercher
Rechercher

À La Une

De Beyrouth à Tripoli, la colère des manifestants

Plusieurs personnes manifestant dans le quartier à majorité sunnite de Tarik-Jdidé. Photo tirée de la page Facebook de cheikh Ahmad el-Assir

La tension était palpable lundi à Beyrouth, au lendemain des attaques qui ont visé quatre dignitaires religieux sunnites dans des quartiers de la capitale. Dans l’après-midi, des centaines de personnes ont participé à une manifestation à Beyrouth, dans le quartier à majorité sunnite de Tarik-Jdidé, à l’appel du Comité des ulémas musulmans pour dénoncer l’agression. Lors de ce sit-in, le fondateur du courant salafiste au Liban, cheikh Daï al-Islam al-Chahhal, a dénoncé « des mesures de sécurité injustes renforcées uniquement dans nos régions, alors que beaucoup de criminels restent libres dans d’autres ». Le dignitaire sunnite a ainsi estimé que les institutions militaires et sécuritaires sont « utilisées en faveur d’un camp, pire contre un autre ». Et cheikh el-Chahhal de mettre en garde : « Pour défendre les opprimés, nous combattrons ceux qui attaquent les innocents. »


Un peu plus tard, des jeunes ont brièvement coupé, à l’aide de pneus en feu, la route à proximité de la mosquée Abdel Nasser, à Corniche Mazraa, en signe de soutien aux quatre cheikhs. Des routes ont également été coupées à Kaskas, dans la région de Cola, et même à Halba-Kobeyate, dans le Akkar, et à Saïda. Les forces de sécurité ont rouvert à chaque fois les routes, que les manifestants tentaient de bloquer à maintes reprises.


Dès l’annonce des agressions, dimanche soir, des manifestants s’étaient rassemblés dans les rues près de l’hôpital Makassed, pour brûler des pneus et bloquer la circulation en réclamant l’arrestation des agresseurs. Lundi matin, l’armée libanaise a œuvré pour rouvrir la route de la Cité sportive, qui avait été bloquée par un groupe de jeunes.
À Tripoli, l’imam de la mosquée al-Saddik, cheikh Mohammad Imam, a indiqué, lors d’une manifestation observée pour condamner l’agression contre les cheikhs, que « Tripoli soutient Beyrouth en ces moments assez délicats ». « L’incident de dimanche est inacceptable et toutes les parties sont appelées à condamner cette action et à hausser la voix contre ces pratiques », a-t-il affirmé, soulignant que les ulémas ne se laisseront pas entraîner dans la discorde. Cheikh Moustapha Allouche, qui était présent, a assuré pour sa part que « les agresseurs doivent être sanctionnés et ne doivent pas être libérés dans quelques jours ».


Concernant les agresseurs, l’armée libanaise a arrêté dans l’après-midi un citoyen suspecté d’avoir participé à l’offensive, élevant le nombre de personnes arrêtées au nombre de six.

La tension était palpable lundi à Beyrouth, au lendemain des attaques qui ont visé quatre dignitaires religieux sunnites dans des quartiers de la capitale. Dans l’après-midi, des centaines de personnes ont participé à une manifestation à Beyrouth, dans le quartier à majorité sunnite de Tarik-Jdidé, à l’appel du Comité des ulémas musulmans pour dénoncer l’agression....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut