Quand l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth a annoncé avoir remis aux autorités libanaises une lettre de protestation « contre les violations à la frontière entre les deux pays », les choses auraient dû bouger, et rapidement, du côté du gouvernement libanais. En effet, une lettre de protestation dans la boîte aux lettres libanaise, signée par le régime Assad, pourrait devenir le prétexte de fortune qu’attendait le régime syrien pour bombarder enfin le territoire libanais et transposer le conflit au pays du Cèdre en attaquant soi-disant « les bandes terroristes armées ». Sur ce plan, des sources responsables ont averti le gouvernement de l’urgence de la situation, l’appelant à déployer les forces armées à la frontière libano-syrienne et plus particulièrement dans la région de Kseir-Jousseh où les bandes peuvent être « observées à l’œil nu », selon la lettre du régime. Entrer en contact avec le régime syrien aurait aussi dû être une priorité pour le gouvernement libanais, perdu d’ores et déjà dans les dossiers des élections et de la grille des salaires.
En outre, force est de noter que ladite lettre était la première de son genre, l’ambassadeur syrien ayant divulgué son contenu bien avant que le ministère des Affaires étrangères n’en ai accusé réception. Cela pourrait bien signifier que Damas est désormais prêt à s’attaquer à la souveraineté libanaise, en élargissant le cercle des combats jusqu’au Liban. Quelle sera alors la réponse du gouvernement Mikati ? Le régime syrien pourra-t-il renoncer à son attaque et se contenter de porter plainte auprès des Nations unies ? Cela est possible. La lettre de protestation coïncide en effet avec la récente mise en garde du Conseil de sécurité contre l’échange de tirs à la frontière des deux pays, que la Syrie justifiait toujours par l’argument du combat contre le terrorisme.
À l’ombre d’une telle menace, des sources autorisées ont par ailleurs mis en garde contre l’éventuelle formation d’une nouvelle résistance, la « Résistance sunnite », en cas de violation du territoire national par le régime syrien. Selon certains milieux sunnites, la résistance deviendrait un droit légitime si jamais le pouvoir syrien « trop lâche pour exécuter ses menaces », occupait le territoire libanais et que l’armée ne prenait pas les mesures nécessaires à cet égard.
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je connaissais la langue de bois l'essence aux choix cèdre,bouleau,hêtre ou ne pas hêtre... ,que certains journalistes et diplomates talentueux ou médiocres ou voir les deux...! utilisent abondamment ...Mais la lettre de bois , ça c'est une nouveauté...! comme quoi au pays de l'invention de l'imprimerie en langue arabe ....! l'on n'arrête pas le progrès...
11 h 30, le 16 mars 2013