Résultat, quarante portraits d’une émouvante simplicité avec de belles expressions qui traduisent à la fois la mélancolie, la joie et la pudeur.
Des femmes saisissantes par leur regard qui fixe le visiteur, l’interroge.Un regard pénétrant qui raconte «une réalité que nous ignorons, un vécu souvent douloureux qu’elles vivent en silence et qu’elles ne montrent pas. Je n’ai jamais cherché à masquer l’image ni à embellir la réalité », avoue la journaliste qui admet avoir eu beaucoup de mal à gagner la confiance de ces femmes.
Une riche culture
Ces portraits ont été réalisés lors de rassemblements, de prières, de rencontres à Damour ou Deir el-Qamar par exemple. Ces clichés racontent aussi les us et coutumes de ces femmes à travers leurs costumes, leur façon de vivre, leurs danses, etc. Des photos qui sont autant de moments de leur vécu.
«Je n’ai nullement volé ces instants, ce travail a été fait avec leur consentement. Alors, j’ai pu reproduire fidèlement un vécu comme il se présente, parfois heureux, d’autres fois triste», souligne Norma Salameh.
Cette contradiction entre ce qu’elles vivent et ce qu’elles sont est émouvante. De même que la contradiction des couleurs entre leur peau basanée et la blancheur de leurs robes, entre leur sourire éclatant et leur regard profond qui masque souvent une tristesse. C’est tout cela que Norma Nacouzi Salameh a voulu donner à voir au-delà des mots, au-delà de l’image: un message et un hommage au courage de ces femmes qui forcent l’admiration et incitent au respect.