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Moyen Orient et Monde - Afghanistan

Les frictions se multiplient entre Karzaï et Washington

Les déclarations agressives du président afghan Hamid Karzaï ces derniers jours à l’encontre des États-Unis multiplient les sujets de friction avec Washington, compliquant la tâche du nouveau patron du Pentagone Chuck Hagel au beau milieu de sa première visite officielle. Le président afghan, qui doit laisser sa place au printemps 2014, n’a pas hésité hier à prendre le puissant protecteur américain de front, en laissant entendre que les talibans étaient des alliés objectifs des troupes américaines. Évoquant deux attentats-suicide commis par les talibans la veille à Kaboul et à Khost, il a en effet estimé que « les bombes qui ont été activées n’ont pas servi à montrer leur force à l’Amérique, mais à la servir. Cela a servi la rhétorique (américaine) pour l’après-2014, qui cherche à nous effrayer en nous disant que si elle (l’armée américaine) ne reste pas ici, notre peuple sera éliminé ».
Les propos du président Karzaï ont suscité une levée de boucliers immédiate au sein de l’ISAF (forces internationales) et de la délégation américaine accompagnant M. Hagel. « C’est catégoriquement faux, nous n’avons aucune raison d’être de mèche avec les talibans », a asséné le général américain Joe Dunford, patron des forces américaines et internationales en Afghanistan. « Nous avons combattu trop durement ces 12 dernières années, versé trop de sang (...) pour que l’on puisse penser que la violence et l’instabilité soient à notre avantage », a-t-il ajouté devant des journalistes.
Hamid Karzaï a pris une autre mesure vexatoire hier en signant un décret « interdisant les arrestations d’étudiants par les forces internationales et leurs soutiens afghans officieux ». Le général Dunford a, là aussi, démenti tout « harcèlement » d’étudiants par la coalition. Autre pierre d’achoppement dans la relation américano-afghane, le report sine die du transfert du contrôle de la prison controversée de Bagram, surnommée « le Guantanamo afghan », aux autorités afghanes, qui devait avoir lieu samedi. Ces frictions sont toutefois « importantes mais pas fondamentales », selon le général Dunford, qui pronostique « d’autres problèmes dans les mois à venir à mesure que notre relation mûrit ».
(Source : AFP)
Les déclarations agressives du président afghan Hamid Karzaï ces derniers jours à l’encontre des États-Unis multiplient les sujets de friction avec Washington, compliquant la tâche du nouveau patron du Pentagone Chuck Hagel au beau milieu de sa première visite officielle. Le président afghan, qui doit laisser sa place au printemps 2014, n’a pas hésité hier à prendre le puissant...
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