Ragheb Assi, directeur des projets de développement au PNUD, a présenté le programme de soutien aux communautés hôtes ainsi que la situation actuelle dans la Békaa et le Akkar.
Il a indiqué que « dans les zones les plus démunies, à savoir le Akkar et la Békaa, qui accueillent les réfugiés les plus pauvres, les dépenses des familles ont augmenté », expliquant que « les Libanais dans ces régions achetaient leurs biens de consommation en Syrie, à des prix moins chers qu’au Liban. De plus, ces familles pauvres mais généreuses aident les réfugiés dans la mesure du possible ».
« Les revenus ont baissé : il y a davantage d’ouvriers syriens qui font la concurrence aux Libanais, le trafic illégal de fuel et d’autres produits de première nécessité s’est arrêté, les agriculteurs libanais ayant des terrains à la frontière n’y ont plus accès », a-t-il poursuivi.
« Comme le nombre des habitants de ces régions a augmenté, il existe un surcroît de pression sur l’infrastructure (eau, électricité, collecte des ordures...). L’accessibilité des services, notamment en matière de santé et d’éducation, a baissé », a-t-il expliqué.
Mettant l’accent sur l’importance de « préserver la cohésion sociale dans ces régions », M. Assi a noté que « les communautés hôtes se sentent lésées car la majorité des aides est versée aux réfugiés syriens, alors qu’elles aussi vivent dans l’indigence. Les Libanais font face à la compétition des ouvriers syriens qui sont des journaliers ou encore qui ouvrent de petits commerces comme des boulangeries et des épiceries faisant ainsi baisser le maigre chiffre d’affaires des commerçants libanais ».
« Le programme mis en place par le PNUD pourvoira des services de base à la population, proposera des projets visant à augmenter les revenus des habitants et des déplacés et préservera la cohésion sociale en évitant les conflits », a-t-il souligné en conclusion.
Pat. K.
commentaires (0)
Commenter