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Culture - Gemme

Dom Pedro, l’aigue-marine de bonne compagnie pour le diamant Hope

Le diamant Hope, qui trône au Musée national d’histoire naturelle à Washington, a aujourd’hui un rival qui vient de faire son entrée dans ce même musée, l’aigue-marine « Dom Pedro ».

Bernd Munsteiner, surnommé le « Picasso des gemmes ».

Il s’agit d’une pierre de 10 363 carats, qui a été extraite d’une mine brésilienne dans les années 80 puis taillée en forme d’obélisque d’environ 35 centimètres de haut par le célèbre bijoutier allemand Bernd Munsteiner. Elle pèse 2 kilos et elle a été baptisée « Dom Pedro », du nom des deux empereurs brésiliens Pierre I et Pierre II du Brésil. « La clarté de la pierre, son unique couleur bleu-vert et sa taille si particulière en font une pierre exceptionnelle », selon un responsable du musée. Ajouté à cela, sa combinaison extraordinaire de luminosité, de nuance profonde et de taille spéciale par un artiste de renom.
Parente de l’émeraude, l’aigue-marine se forme généralement dans un milieu riche en eau et, si la source de cette eau contient des traces de chrome, elle prend la couleur verte. Mais le terreau où s’est développée Dom Pedro contient du fer qui lui a conféré une teinte bleutée. Et elle fait partie d’un bloc de gemme, long d’un mètre et pesant 50 kilos, qui, à l’origine, avait été extrait ainsi dans sa totalité. Les ouvriers le transportant l’avaient fait tomber, le brisant en trois morceaux. Ayant entendu parler de cette aigue-marine géante, un spécialiste allemand en la matière, Jürgen Henn, s’est rendu au Brésil, en a acquis l’un des morceaux et en a confié la taille à son ami, allemand comme lui, et néanmoins joaillier de grand talent, Bernd Munsteiner, surnommé le « Picasso des gemmes ». Celui-ci a mis six mois pour sculpter minutieusement le précieux matériau et le transformer en un spectaculaire obélisque, jetant des éclats lumineux par toutes ces faces. Un véritable joyau d’une taille jamais obtenue.

Uniquement digne d’un musée  
Cette œuvre d’art a d’abord été exposée en Suisse (1993), puis (en 1996) à Palm Beach ( Floride) et au musée à l’initiative d’une femme d’affaires, Jane Mitchell, passionnée de gemmes et qui, par ailleurs, avait suivi, dès le départ, l’histoire de cette aigue-marine. Plusieurs acheteurs se sont présentés : le sultan de Bruneï et plusieurs cheikhs du Golfe. Mais le propriétaire du Dom Pedro, lui, ne voulait son joyau que dans un musée. Il le propose au directeur du Smithsonian qui lui répond tout de go : « Ça ne fonctionne pas comme cela ! Le Smithonian constitue ses collections par le biais de donations. Nous ne pouvons pas aller devant le Congrès et lui demander 10 millions de dollars pour un gemme. » Quelques années plus tard, elle et son mari, qui formaient un couple de collectionneurs dans l’âme, ont pu l’acquérir pour, ensuite, l’offrir au Musée national d’histoire naturelle, relevant du Smithsonian Institution.
La collection de pierres précieuses et de minéraux du Musée d’histoire naturelle, membre de la Smithsonian Institution, est l’une des plus riches au monde. Elle compte, parmi ses pièces les plus extraordinaires, le diamant Hope qui a appartenu à la couronne de France ainsi que deux diamants montés en boucle d’oreille pour Marie-Antoinette. Le Hope reste le plus gros diamant bleu jamais mis, même après la découverte des fabuleux gisements d’Afrique, de Sibérie, d’Australie, du Brésil et du Canada. Dom Pedro a également battu un record : c’est la plus grosse aigue-marine jamais taillée dans le monde.
Il s’agit d’une pierre de 10 363 carats, qui a été extraite d’une mine brésilienne dans les années 80 puis taillée en forme d’obélisque d’environ 35 centimètres de haut par le célèbre bijoutier allemand Bernd Munsteiner. Elle pèse 2 kilos et elle a été baptisée « Dom Pedro », du nom des deux empereurs brésiliens Pierre I et Pierre II du Brésil. « La clarté de la...

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