Après l'écriture, ou en sus de l'écriture, la politique?
L'écrivaine libanaise Joumana Haddad, connue pour sa liberté de ton, a annoncé dans un entretien publié vendredi que "dans quatre ans, (elle va se) présenter aux élections".
"J'avais toujours refusé cela par horreur de l'intoxication politique. Mais là, je commence à croire que cela pourrait être nécessaire", dit elle dans un entretien avec le magazine belge Le Vif. Et d'ajouter : "Ce ne sera pas évident dans un pays où très peu de femmes font de la politique (4 députées seulement sur 128), où en tant que candidate je dois me présenter avec une appartenance à une confession, et où en tant qu'indépendante, on n'a presque pas de chance d'être élue. Or aucun parti existant ne me convainc. Je vais m'impliquer davantage dans mon association. Et on verra...".
L'écrivaine libanaise annonce en effet avoir récemment créé "Men for Women", une association ayant comme but de "produire des hommes féministes dans le monde arabe". Selon elle, les hommes "doivent cesser de se prendre pour des superhéros et les femmes doivent croire en elles et en leur force".
Au Liban, où les femmes ont obtenu le droit de vote en 1953, la participation féminine à la Chambre reste lamentable avec seulement quatre femmes députées au sein d’un Parlement de 128 sièges, soit 3,12 %. De plus, le gouvernement actuel ne dispose d'aucune femme ministre.
Il y a quelques semaines, deux mannequins, Myriam Klink et Lara Kay, ont annoncé, via Facebook, leur intention de se présenter aux prochaines élections législatives. Une autre Libanaise, Nathaly Fadlallah, propriétaire d'une agence de mannequins, a elle aussi annoncé sa candidature aux prochaines élections lors d'un entretien avec la chaîne de télévision al-Jadeed.
Revenant sur le "le printemps arabe", Joumana Haddad estime qu'il n'est pas très favorable à une révolution de la femme. "Toutes les femmes qui ont participé aux révolutions ont été remises à leur place comme des pions au moment de la formation de ces +nouvelles dictatures+", estime l'écrivaine, qui reste cependant optimiste : "Je suis confiante que le +printemps du printemps+ va survenir, peut être dans dix ans, peut-être après une génération".
Pour mémoire
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commentaires (6)
Allez-y Joumana, je vous connais; vous êtes une femme propre, intelligente et... Belle. Si on vous associe à notre Haddad bienaimée, Scarlett, et à une autre adorée encore, Nohad, on ne peut que vous saluer bien bas en fléchissant les genoux (encore mieux que le député Harb devant feltman). Je vous avoue qu'en vous écoutant un jour à la télé en Europe où vous parliez correctement une langue qui n'est pas communément usitée au Liban, j'ai ressentis par votre sensibilité, votre culture, votre ouverture à 360° et le fait que vous y coiffiez la présence, de la fierté de posséder un passeport Libanais! Attention quand même, la politique et le pouvoir peuvent potentiellement souiller les robes blanches et le Liban en particulier, est encore bouffis de haine, de refus de l'autre et de défis!
Ali Farhat
17 h 20, le 22 février 2013