Au nom de la société civile, le journaliste Moustapha Hani Fahs a pris la parole pour raconter comment il avait été marqué par la personnalité de Rafic Hariri lorsque ce dernier avait visité, dans les années 90, le centre de relations internationales où il faisait ses études à Moscou, au point de « réviser ses positions de gauche impulsive ».
« Nous devons à Rafic Hariri d’avoir provoqué une prise de conscience en nous en faveur du Liban en tant que patrie souveraine pour tous ses fils, de l’État, du pluralisme et de l’identité complexe, de l’appartenance et de l’unité, a souligné Moustapha Fahs. Il a renforcé notre conviction selon laquelle le développement est une condition sine qua non pour épauler la résistance, de la même manière que la résistance est nécessaire pour le développement. Il a poursuivi ce qu’avait entamé l’imam Moussa Sadr avec la génération précédente au niveau de la transformation du chiisme en fonction nationale et du sudisme en responsabilité libanaise liée à la Palestine par la Galilée, établissant un partenariat fondé sur la douleur et les rêves, et sur l’unité en tant qu’espace ouvert sur la foi, la liberté et l’ouverture, comme un tout nous réunissant et transformant chacun des groupes sociaux en garantie pour l’autre », a indiqué M. Fahs.
Évoquant le rôle de Beyrouth en tant que pôle de civilisation à travers les siècles, Moustapha Fahs a poursuivi : « Nous avons transporté l’alphabet des rivages de Jbeil au monde entier, l’histoire en est témoin. Nous avons pris la mer des côtes de Tyr et avons édifié Carthage, qui resplendit toujours et dont le printemps fleurit. L’histoire est témoin du fait que Rafic Hariri a de nouveau incarné le voyageur-marchand phénicien cultivé, qui, dans un moment de quiétude à Saïda, a trouvé le moment de lire, de prendre sa plume, de contribuer à élaborer une Constitution et un programme pour diriger le pays et le développer (...). Il a approfondi sa connaissance du Coran et de l’Évangile, avant de regarder vers l’Est... vers l’Est, vers l’est de l’âme... vers Damas, souhaitant en faire un pôle similaire à Beyrouth, encore plus beau, même... Il a œuvré pour cela... alors ils l’ont tué. Rafic Hariri a été tué lorsqu’il a compris que la liberté était le prénom du Liban, et que la liberté de la Syrie sans la liberté du Liban resterait incomplète, et vice versa. Rafic Hariri a été tué pour que le Liban soit ramené à ses proportions et que la Syrie soit maintenue dans une situation inférieure à ses proportions... », a souligné Moustapha Fahs.
« Sans vouloir en gommer les points négatifs ou en gonfler les aspects positifs, toutes les révolutions prennent un chemin sinueux et difficile, et peuvent traîner longtemps... mais, au bout du compte, elles finissent par arriver à bon port. Et elles arriveront à bon port, après avoir rectifié leur cours », a noté le jeune journaliste, avant de rendre hommage à Nassir el-Assaad, disparu l’an dernier. « J’entends Nassir el-Assaad dire à son ami Rafic : (...) avec chaque main teintée de sang, la liberté rouge frappe aux portes, ô Damas », a-t-il lancé, sous les applaudissements du public, debout en standing ovation. Et de conclure : « Rafic Hariri, c’est ta main, teintée de ton sang, du nôtre, de celui du Liban, qui frappe aux portes de la liberté dans les capitales du monde arabe. Et, à chaque porte qui se ferme, le peuple ouvre mille nouvelles portes pour la liberté. »
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Au nom de la société civile, le journaliste Moustapha Hani Fahs a pris la parole pour raconter comment il avait été marqué par la personnalité de Rafic Hariri lorsque ce dernier avait visité, dans les années 90, le centre de relations internationales où il faisait ses études à Moscou, au point de « réviser ses positions de gauche impulsive ».
« Nous devons à Rafic Hariri...
commentaires (2)
L'HOMME est mort ! Son ESPRIT est VIVANT dans les coeurs et les Âmes. Ses ASSASSINS l'ont rendu IMMORTEL ! Peuvent-ils le comprendre ???
SAKR LEBNAN
02 h 25, le 15 février 2013