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À La Une - Sécurité

Ersal : une solution pourrait être trouvée prochainement

Dix jours après l’incident de Ersal, la troupe encercle toujours la localité alors que plusieurs voies s’élèvent pour qu’une enquête transparente soit menée.

Délégation du bloc du Futur pour présenter ses condoléances à Mrayjet. Photo Danièlle Khayat

Une délégation du courant du Futur a présenté ses condoléances hier à la famille du commandant Pierre Bechaalany, tué il y a dix jours à Ersal. La délégation était constituée des députés Atef Majdalani, Bassem el-Chab, Jamal Jarrah, Amine Wehbé et Assem Araji. La délégation s’est aussi rendue à Ersal où elle s’est entretenue avec les notables de la localité afin de discuter de la situation après la mort de Khaled Hamid et de deux membres de la troupe, qui encercle la localité depuis l’incident. 
Prenant la parole, M. Majdalani a souligné : « Nous sommes venus dire aux habitants de Ersal qu’il est impossible que la division entre eux et l’armée persiste. Nous sommes en voie de trouver une solution à ce problème. » « Les habitants de Ersal, tout comme l’armée, le gouvernement et les autres institutions appellent à une enquête transparente et juste », a-t-il dit. M. Majdalani a annoncé qu’une « initiative pourrait prochainement voir le jour, elle devrait être prise par le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi ». 

 

(Pour mémoire : L’affaire de Ersal racontée minute par minute par l’armée)


À Saïda, le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a dénoncé « la vaine tentative de discorde que certains tentent de semer entre les habitants de Ersal et l’armée ». S’en prenant au CPL, il a affirmé que « ce courant n’est pas libre ; au contraire, il est devenu l’esclave du sectarisme et de la corruption. Il a vendu sa dignité et ne pourra en aucun cas semer la discorde entre l’armée et Ersal ». Il a également noté qu’il « est impossible de mettre une partie des Libanais face à l’armée, car la troupe appartient à tous les citoyens et toutes les communautés. Elle protège tout le monde ». 


De son côté, le mufti du Mont-Liban, Mohammad Ali Jouzou, qui s’est entretenu avec une délégation de Ersal, a mis en garde contre un complot qui se tisse aussi bien contre l’armée que contre les habitants de la localité. Il a souligné que « les individus qui ont tué Khaled Hamid, en l’attendant en voiture non loin de son domicile pour l’exécuter, ont fait fi de toutes les lois. Nous ne pensons pas que l’armée faisait partie de ces individus au bord des véhicules en question. Ersal est une localité digne et ne permettra à personne de porter atteinte à sa dignité ».
« Après cet incident Ersal, tout entière, s’est mobilisée pour se défendre. Elle a voulu répondre à ceux qui sont venus en tenue civile, à bord de véhicules banalisés exécuter un Libanais », a-t-il dit. Il a rappelé que « les armes ne se trouvent pas uniquement entre les mains des habitants de cette localité », notant qu’il « existe tout un parti qui porte des armes et qui échappe au contrôle de l’État ». « Il est impossible que l’armée devienne l’ennemie du peuple, l’ennemie des habitants de Ersal, il faut qu’une enquête transparente soit effectuée », a-t-il poursuivi. 

 

(Pour mémoire: Encerclés par l’armée, les habitants de Ersal accusent le Hezbollah)

 Assir chez Ahdab
Pour examiner la situation à Ersal et dans les zones limitrophes de la Syrie, l’imam de la mosquée ben Rabah de Saïda, Ahmad el-Assir, s’est rendu hier à Tripoli où il s’est entretenu avec l’ancien député Mosbah el-Ahdab.
Cheikh Assir a appelé « le commandant en chef de l’armée à mettre un terme au siège de Ersal » et réclamé une enquête transparente et juste. « Nous refusons qu’une sanction collective soit adoptée », a-t-il dit, se demandant « qui a pu envoyer des soldats à Ersal sans que le commandement de la région ne soit informé de l’affaire ».
Pour sa part, M. Ahdab a dénoncé « la politique de l’État qui brime ceux qui soutiennent la révolution en Syrie et protège ceux qui œuvrent pour que le régime de Bachar el-Assad reste en place. Dans cette étape que traverse actuellement le pays, Ersal est tout à fait comme Tripoli ».
« À plusieurs reprises, nous avons appelé pour que des enquêtes claires et transparentes soient menées à Tripoli, surtout que certains habitants de la ville pensent que leurs enfants ont été tués par des soldats de l’armée et que des enquêtes n’ont jamais été effectuées dans ce cadre », a-t-il affirmé, demandant qu’une véritable enquête soit menée à Ersal. « Cette localité, comme Tripoli et tout le Liban-Nord, constitue une cible actuellement », a-t-il estimé. 

 

(Lire aussi : Pour l'UE, la liste terroriste est un instrument parmi tant d’autres)

Kaouk dénonce les armes des milices
De son côté, le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, Nabil Kaouk, a affirmé que « ceux qui soutiennent l’opposition en Syrie sont les mêmes que ceux qui ont tué les soldats de l’armée libanaise. La partie qui finance l’Armée syrienne libre est la même qui a tué les deux soldats de l’armée libanaise ». Il a dénoncé « les armes des milices qui mettent en danger le Liban », soulignant l’importance de « la troupe pour préserver l’unité nationale ».
Hier en soirée, les habitants de Kab Élias, dans la Békaa, ont bloqué la route menant à leur village en guise de soutien aux habitants de Ersal.
Au Liban-Sud, notamment à Nabatiyeh et à Tyr, des manifestations d’appui à l’armée ont été organisées en week-end.

 

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