Moussaoui : En refusant la proportionnelle, le camp adverse refuse le pluralisme

Au cours d’une rencontre politique à Abbassiyé, le député membre du bloc de la résistance Nawaf Moussaoui a estimé que « le camp adverse n’a pas encore tiré les leçons du passé. Il continue à utiliser un discours violent, profitant de la moindre occasion pour déverser sa haine contre la résistance et dévoiler ses intentions de l’éliminer. Mais il n’a pas compris que le Liban est un pays pluraliste où aucune composante ne peut éliminer l’autre et en particulier la résistance qui constitue un élément essentiel du tissu interne et de l’entente nationale ».
M. Moussaoui est revenu sur le refus total du courant du Futur d’adopter le mode de scrutin proportionnel qui, selon lui, cache en réalité « son refus de l’acceptation de l’autre et sa mentalité totalitaire ». Il a encore estimé que le problème du régime politique au Liban est justement le scrutin majoritaire qui a plongé le pays dans une succession de crises. Le député a réaffirmé que le Hezbollah cherche à sauver le Liban et qu’il reste ouvert à toutes les propositions. Pou lui, « le mode de scrutin proportionnel devrait être une des composantes de tout projet acceptable ».
Nawaf Moussaoui a souligné que la résistance est au cœur du pacte national et que celui-ci n’est pas un menu dont on peut choisir ce qui nous convient. C’est un tout indivisible. Il a précisé que l’appel du secrétaire général du Hezbollah à « un dialogue constituant » vise à traiter les causes profondes du conflit politique au Liban. Il s’en est pris au courant du Futur qui a accusé le Hezbollah de vouloir tourner la page de l’accord de Taëf par le biais de cette proposition, alors que lui-même n’hésite pas à proposer des amendements constitutionnels qui portent sur le cœur même de l’accord de Taëf. Selon lui, « le camp adverse ne croit ni dans le pluralisme ni dans la coexistence ».