Tout en précisant que le projet de Saad Hariri tient compte des appréhensions des chrétiens tout en préservant le tissu social libanais, Farid Makari a estimé que le projet mixte est le meilleur. Il a toutefois souligné le fait que « les armes du Hezbollah, ainsi que les injonctions religieuses ont une grande influence sur les électeurs dans les régions chiites et faussent ainsi le jeu démocratique ». Le vice-président de la Chambre a aussi accusé le général Michel Aoun « de ne pas se soucier des droits des chrétiens, mais de ses seuls intérêts et de son maintien avec ses alliés au pouvoir le plus longtemps possible ». Il a encore estimé que le président de la République est la cible des attaques du 8 Mars « parce que ce camp n’a pas l’habitude de voir à la tête du pays un président libéré et national, qui est d’ailleurs opposé au projet grec-orthodoxe... ».
De son côté, le député et ancien ministre Tammam Salam a été dans le même sens, déclarant que l’on commence à parler de plus en plus dans les coulisses des hautes sphères de la possibilité d’un report des élections. Devant un parterre de moukhtars et de Beyrouthins venus chez lui à Mousseitbé, M. Salam a affirmé que les citoyens « ont le sentiment que le pays navigue dans la confusion, les crises se succédant alors que le gouvernement se cache derrière la politique dite de distanciation pour éviter de prendre des décisions ». Il a encore estimé qu’il est important d’organiser les élections législatives à la date prévue, « pour préserver un minimum de nos principes démocratiques et des dispositions de notre Constitution et celles de l’accord de Taëf ». Dans le même esprit, il a salué les efforts déployés pour aboutir à une loi consensuelle, ajoutant qu’il est malheureusement de plus en plus question d’un « report technique ».
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