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Sport - Rencontre

Baha Laham, la nouvelle coqueluche du sport libanais

Méconnu du public libanais il y a encore quelques jours, Baha Laham, surnommé « The Mayhem » (la pagaille), est pourtant une grosse pointure dans son pays d’adoption, le Canada.


Né en 1981 à Beyrouth, Laham a excellé durant des années au niveau amateur à Montréal (quatre fois champion québécois, 2 fois champion canadien, boxeur de l’année en 2001) avant de décider logiquement de sauter le pas en catégorie professionnelle à l’âge de 25 ans.


Huit ans plus tard, Laham, 60 kg, terrorise plus que jamais les rings nord-américains malgré une trêve professionnelle de quatre ans entre 2007 et 2011. Jugez de vous-même : en 10 combats, il a signé un score parfait de 10 victoires dont 4 par KO !

 


Il aborde donc sa 11e rencontre contre le Canadien Tyler Asselstine lors de la demi-finale de la série de boxe « Rapides et Dangereux » au Centre Bell de Montréal (le match s’est déroulé tard dans la nuit de vendredi à samedi, à 4h du matin, heure de Beyrouth).


Le combat s’annonce tendu non seulement parce qu’Asselstine détient lui aussi un palmarès élogieux (12-0-0, 7 KO), mais également parce que Laham joue les remplaçants de luxe de dernière minute (initialement, Asselstine était opposé au boxeur Joel Diaz qui a déclaré forfait le 2 février).


Comme il l’explique lui-même dans cette interview recueillie quelques heures avant son match, ce combat est donc une opportunité rêvée pour impressionner les téléspectateurs mondiaux (le match est retransmis sur la chaîne sportive ESPN2) et pour se faire connaître du public libanais.


Rencontre avec celui qui sera à coup sûr la nouvelle coqueluche du sport libanais.



Question - Pourquoi avez-vous accepté ce duel alors que vous vous prépariez pour un combat le 16 février initialement ?
Réponse - (Rires) Oui, ce n’est pas très courant ni de tout repos de chambouler le calendrier d’un boxeur. Mais depuis que je me suis remis à la boxe il y a près d’un an déjà, je suis tous les jours dans la salle de gym avec mon entraîneur. Je suis donc dans une condition physique excellente qui me permet de petits caprices de dernière minute.
Mais ce qui m’a surtout poussé à accepter ce combat, c’est le fait qu’il soit retransmis en direct sur ESPN2. Ce sera une chance d’impressionner des millions de téléspectateurs canadiens, américains, mais aussi de me faire connaître du public libanais.
C’est donc une occasion unique et je ne voulais surtout pas rater cette opportunité.

Comment se prépare-t-on pour un combat qui sera retransmis mondialement ?
Pas plus différemment que pour tout autre match. L’entraînement et les préparatifs sont les mêmes. Le plus important comme toujours sera de garder le mental de combattant et de rester rivé sur sa proie une fois sur le ring.
Il faudra mettre toutes les distractions sur le banc de touche – les caméras, le public, absolument tout... –, et se concentrer sur ce que je fais de mieux.

Est-ce que vous connaissez bien votre adversaire Asselstine ? L’avez-vous déjà croisé sur le ring auparavant ?
Je ne l’ai jamais affronté, non. Pourtant, nous avons eu un parcours relativement similaire en amateur puisque nous étions tous les deux dans le team Canada à Montréal.
Il nous est arrivé de nous croiser par le passé. On se salue, mais bon, pas plus que cela.

Quelle est la particularité de son style ? Comment comptez-vous le contrer ?
Mon coach et moi avons, bien entendu, visionné des vidéos des combats d’Asselstine. On a relevé tout d’abord qu’il est bien plus grand de taille que moi, et dans la boxe, chaque centimètre a son importance. Je vais donc devoir me rabaisser pour filer sous ses crochets, un peu à la façon de Mike Tyson.
Sinon, Asselstine est gaucher, chose qui est rare en boxe. Il sera d’ailleurs le premier gaucher que je rencontre en 10 matches professionnels. Cette particularité change toute la physionomie du combat et, pour m’y faire, je me suis entraîné ces derniers jours avec des collègues qui sont gauchers eux aussi.
Mais bon, la boxe ce n’est pas seulement du physique mais c’est aussi du mental. Ce n’est pas plus différent qu’une partie d’échecs. J’essaierai donc de prendre le dessus dès les premières minutes du fight et je lui laisserai le soin de s’adapter à mon style.

Un dernier mot pour vos futurs fans libanais ?
Cela m’excite de savoir que mes compatriotes au Liban me suivent dorénavant – merci, L’Orient-Le Jour !
Évidemment que cela me met un peu plus de pression sur les épaules, mais le fait de savoir qu’ils suivent mon parcours me pousse à me surpasser encore davantage.

Méconnu du public libanais il y a encore quelques jours, Baha Laham, surnommé « The Mayhem » (la pagaille), est pourtant une grosse pointure dans son pays d’adoption, le Canada.
Né en 1981 à Beyrouth, Laham a excellé durant des années au niveau amateur à Montréal (quatre fois champion québécois, 2 fois champion canadien, boxeur de l’année en 2001) avant de décider logiquement...
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