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Santé

La prévention est dans l’assiette

Le facteur génétique joue un rôle dans moins de 10 % des cas de cancer. Le reste est en relation directe avec l’environnement et le mode de vie. Une hygiène de vie améliorée constitue un des moyens pour la prévention du cancer. Raya Dib Nasrallah, biologiste et nutritionniste, explique...

Une protection venant du jardin
Les chercheurs l’ont prouvé depuis de nombreuses années : les personnes qui mangent le plus de fruits, de légumes et d’autres aliments d’origine végétale sont moins exposées au cancer. Les phytonutriments, retrouvés dans les aliments d’origine végétale, sont en fait capables d’agir sur le processus cancéreux.

Que sont ces phyto-nutriments ?
La liste est longue et comporte plus de 25 000 phytonutriments. Au nombre de ceux-ci figurent notamment les isothiocyanates, présents dans les brocolis, les choux et les choux-fleurs qui empêchent les cellules de devenir cancéreuses.
Les aliments à base de soja, comme le tofu et le tempeh, contiennent de la génistéine, qui bloque la croissance des tumeurs en empêchant le développement des vaisseaux sanguins voisins.
L’ail, connu pour son pouvoir thérapeutique, contient du sulfure allylique et aide à détruire les substances cancérigènes dans l’organisme.
L’acide folique, présent dans les feuilles vertes, en symbiose avec les vitamines B-6 et B12, joue un rôle préventif dans les cancers du côlon, du rectum et des seins. Il agit aussi directement sur l’ADN en évitant sa mutation.

Le pouvoir des anti-oxydants
Chaque jour, le corps doit faire face aux assauts répétés de molécules nuisibles, appelées radicaux libres. Ceux-ci endommagent les cellules saines et pourraient même déclencher le processus cancéreux. Les fruits et les légumes et plusieurs autres aliments contiennent des antioxydants qui ont pour rôle soit d’empêcher l’apparition des radicaux libres, soit de les mettre hors d’état de nuire.
Les antioxydants les plus puissants sont :
– Les caroténoïdes : présents dans les fruits et les légumes, les caroténoïdes jouent un rôle anti-inflammatoire et anticancérigène. Le lycopène, principal caroténoïde dans la nutrition méditerranéenne, est trouvé dans la pastèque, les abricots, les oranges sanguines, la goyave rose et principalement dans les tomates. En ce qui concerne la bêta-carotène, son absorption par l’alimentation peut diminuer le risque de certains cancers, notamment celui des poumons, de l’intestin, de la bouche et des gencives. Les carottes, le melon, la patate douce, les épinards constituent une excellente source de bêta-carotène.
– La vitamine C : elle constitue est un très puissant antioxydant qui contribue à empêcher la formation de substances complexes cancérigènes dans le tube digestif. Les fruits et les légumes constituent une importante source de vitamine C, notamment les agrumes (orange, mandarine, pamplemousse, citron...), le kiwi, le melon, l’ananas, la mangue, les légumes aux feuilles vertes (épinard, persil, haricots verts, petits pois, artichaut, poireau, asperge...), la tomate, l’oignon, les poivrons rouge et vert, ainsi que les pommes de terre...
– La vitamine E : elle lutte contre le cancer en stimulant le système immunitaire. De plus, elle empêche efficacement la formation de complexes cancérigènes dans l’organisme et aide dans la prévention du cancer du sein. On la trouve dans les huiles, dans les germes de blé et dans les céréales complètes.
– Le sélénium : on le trouve en petites quantités dans tous les légumes et fruits. Il est donc recommandé de diversifier la consommation quotidienne en légumes et fruits.
– Le resvératrol : présent dans les raisins, les arachides et les fruits rouges, il joue un rôle favorable dans la prévention des myélomes, des cancers du sein, de la prostate, de l’estomac, du côlon et du pancréas.
– Les flavonoïdes : retrouvés dans les fruits, les légumes et le thé, les flavonoïdes sont à la fois des antioxydants et des anti-inflammatoires. Ils diminuent également la prolifération cancéreuse.

Les fibres
Elles agissent de différentes manières contre le cancer. Elles favorisent un rapide transit intestinal, évacuant les substances nocives aux muqueuses intestinales. De plus, les fibres contribuent à piéger les substances cancérigènes dans le côlon. Ne pouvant être absorbées, elles seront ensuite évacuées avec les selles. Les haricots secs, les légumes, les céréales complètes comptent parmi les meilleures sources de fibres.

Le pouvoir des épices
Le thé vert, le curcumine, l’ail, le cumin, le gingembre, la réglisse, les clous de girofle et le cinnamone, pour ne citer que ces épices, possèdent des vertus thérapeutiques et préventives contre le cancer.

Quels sont les facteurs aggravants ?
Ils sont nombreux. Au niveau alimentaire, l’excès d’alcool favorise les cancers du système digestif, de la zone buccale, du foie, du pancréas et du sein. L’alcool a un rôle inflammatoire et l’éthanol contribue au développement cancéreux. De même, une grande consommation de viande rouge est aussi un facteur de risque important pour les cancers du système digestif, du côlon, de la prostate, de la vessie, du sein et du pancréas. Les amines hétérocycliques produites durant la cuisson de la viande sont elles aussi cancérigènes. Les barbecues, les aliments fumés et les aliments conservés dans des conteneurs en plastique possèdent également une action cancérigène.
Par ailleurs, d’innombrables travaux ont établi le rapport entre les corps gras alimentaires et toutes sortes de cancers, en particulier ceux du sein, du côlon et de la prostate. En effet, une alimentation grasse stimulera la production de radicaux libres, d’acide biliaire (qui en grande quantité se transforme en substances complexes cancérigènes), d’œstrogène et de progestérone dans l’organisme. Quand ces hormones atteignent des taux trop importants, elles peuvent déclencher la croissance de tumeurs dans le sein et dans la prostate.
En ce qui concerne l’obésité, elle est principalement associée aux cancers du côlon, du sein, de l’utérus et des reins.
Le facteur génétique joue un rôle dans moins de 10 % des cas de cancer. Le reste est en relation directe avec l’environnement et le mode de vie. Une hygiène de vie améliorée constitue un des moyens pour la prévention du cancer. Raya Dib Nasrallah, biologiste et nutritionniste, explique...Une protection venant du jardinLes chercheurs l’ont prouvé depuis de nombreuses années : les...

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