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Université libanaise : retour des élections estudiantines ?

En réponse aux revendications des étudiants, le recteur de l’UL, Adnane Sayyed Hussein, a promis d’organiser des élections estudiantines. Visite à la faculté d’information et de documentation, section II (FID2), pour recueillir les impressions des étudiants sur le sujet.

Membres du comité estudiantin actuel à la faculté d’information et de documentation, section II.

« Élire les membres des amicales estudiantines va nous permettre, à l’instar des étudiants de l’USJ, de la NDU ou de l’AUB, d’exercer notre droit démocratique de choisir un comité d’étudiants qui nous représente », lance, enthousiaste, Patricia Fazaa, membre du comité estudiantin actuel, qui « attend comme tout le monde » qu’on fixe la date des élections.
Ils sont nombreux, les étudiants de la FID2, à partager l’enthousiasme de Patricia, estimant que ces élections « vont nous permettre d’exprimer librement notre point de vue ». « Les élections constituent un moyen à travers lequel nous pouvons faire des choix et prendre des décisions », affirme un étudiant en deuxième année de documentation. « Elles favorisent une représentation appropriée de tous les groupes politiques présents à l’université », estime Élias Rahmé, président du comité actuel qui rappelle que « le vote représente un acte démocratique important ».

L’occasion d’apprendre
« C’est le moment d’apprendre à voter », soulignent des étudiants en presse, qui insistent sur « l’importance pour de futurs journalistes de participer à des élections et d’apprendre à voter et à être responsables de leurs choix ».
Joëlle Mardiny, étudiante en première année de presse, évoque le risque de conflits que soulèvent les élections estudiantines à l’UL. « Je suis comme tout le monde. J’ai peur des tensions que vit la faculté pendant la campagne électorale », confie-t-elle. Son collègue Joseph Matta, et bien qu’il soit en dernière année de presse, n’a encore jamais voté. « Depuis que j’ai intégré l’université, il n’y a pas eu d’élections », se plaint-il, avant de préciser, concernant le système électoral : « Personnellement, je suis pour un scrutin proportionnel qui accorde à chaque parti politique un certain nombre de sièges. Alors que le système actuel permet à la majorité d’occuper tous les sièges. Nous devons garder en tête que c’est d’un comité d’étudiants qu’il s’agit et non pas de partis politiques. »

Campagne électorale
Aujourd’hui, la faculté est en effervescence. Les différents partis s’activent en multipliant les événements et les approches pour gagner les étudiants à leur cause et les pousser à voter. « Qu’ils soient ou non affiliés à des partis politiques, tous les étudiants reconnaissent que le comité actuel a parfaitement assumé ses responsabilités. Nous espérons tous que la nouvelle amicale sera aussi responsable et organisée », indique Élias Bassil, étudiant en troisième année de presse.
Quant au directeur de la faculté, le Dr Ibrahim Chaker, il juge que les élections sont nécessaires et permettent la participation des étudiants à la vie politique universitaire. Néanmoins, il prévoit, encore une fois, l’annulation des élections. « Difficile de tenir des élections à l’ombre des problèmes politiques au Nord », avertit-il.
Jusqu’à quand les conflits politiques constitueront-ils un obstacle que doit surmonter la nouvelle génération pour parvenir à ses fins ? Ne faut-il pas tirer des leçons du passé ?

Renata MOUAWAD
Étudiante en première année de presse, faculté d’information et de documentation de l’UL, section II.
« Élire les membres des amicales estudiantines va nous permettre, à l’instar des étudiants de l’USJ, de la NDU ou de l’AUB, d’exercer notre droit démocratique de choisir un comité d’étudiants qui nous représente », lance, enthousiaste, Patricia Fazaa, membre du comité estudiantin actuel, qui « attend comme tout le monde » qu’on fixe la date des élections.Ils sont...
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