Condamnant l’attaque, le parti chiite y a vu un projet israélien pour détruire la « résistance ». Le parti de Dieu « constate que cette attaque a dévoilé au grand jour les origines de ce qui se passe en Syrie depuis deux ans et les objectifs criminels visant à détruire ce pays et son armée pour affaiblir son rôle central dans la résistance (contre l’État hébreu) et parachever le grand complot contre nos peuples arabes et musulmans ». L’attaque israélienne montre que le conflit syrien entre dans un projet qui vise à « détruire la Syrie et son armée et à nuire à son rôle crucial au sein du front de résistance », a indiqué le Hezbollah. Ce raid devrait faire prendre conscience aux adversaires du président syrien Bachar el-Assad du danger qu’il y a à viser la Syrie et les inciter plutôt à se concentrer sur « le dialogue politique, seule base possible pour mettre fin au bain de sang », estime encore le parti.
« Le Hezbollah exprime sa pleine solidarité avec la direction syrienne, l’armée et le peuple », précise le mouvement dans un communiqué, en estimant que l’opération de Tsahal avait pour objet de tenter de nuire aux capacités militaires arabes. Le Hezbollah « condamne avec force cette nouvelle agression sioniste contre la Syrie ». Cette « agression sauvage appelle une large et vigoureuse campagne de dénonciation et de condamnation de la part de la communauté internationale, des pays arabes et musulmans », dénonçant le silence international « chaque fois qu’Israël est l’agresseur », ajoute encore le communiqué. Pour lui, cette attaque démontre la volonté d’Israël d’empêcher « les forces arabes et musulmanes de renforcer leurs capacités militaires et technologiques ».
« Israël profite de la situation qui prévaut en Syrie en initiant un acte de pure belligérance qui fait fi des chartes, coutumes et conventions internationales », a indiqué pour sa part le chef de l’État, Michel Sleiman, qui a condamné le raid. Selon lui, le fait que l’État hébreu ait boycotté hier la réunion de l’ONU sur les droits de l’homme, « au cours de laquelle un bilan devait être fait sur la situation des droits de l’homme en Israël, est une preuve flagrante de la manière dont cet État méprise les droits de l’homme ». L’ancien Premier ministre, Fouad Siniora, a stigmatisé à son tour cette agression. « Notre position par rapport à ce qui se passe en Syrie est connue, sauf qu’hier (mercredi ) il y a eu un développement dangereux », a-t-il dit, en allusion à l’attaque israélienne en Syrie, chose que « nous ne pouvons accepter », condamnant à son tour cette opération. « Nous refusons toute agression israélienne contre un pays arabe », a-t-il conclu.
L’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, a dénoncé « l’effronterie » d’Israël, qualifiant cet acte de belligérance de « défi ». D’autres condamnations ont été exprimées dans les milieux proches du Hezbollah et par certains alliés de la Syrie au Liban.
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Pour faire après Pschiiiiitttttt !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
09 h 37, le 01 février 2013