Presque cent Tibétains ont ainsi tenté de se suicider par le feu depuis 2009 en Chine pour protester contre la tutelle de Pékin sur leur terre millénaire et la répression implacable de leur religion et de leur culture. La plupart sont morts de leurs brûlures. « Les autorités chinoises n’ont qu’une seule réponse aux immolations : répression et encore plus de répression », a commenté Katia Buffetrille, tibétologue à l’École pratique des hautes études (Paris). « Elles ne font ainsi que souligner encore plus l’échec de leur politique au Tibet. » Selon le compte rendu du procès donné par l’agence officielle Chine nouvelle, le bonze et son neveu ont plaidé coupable et se sont repentis de leurs actes. « Ils les ont condamnés après avoir obtenu de soi-disant “aveux”. Mais dans ce pays où la torture est monnaie courante, on ignore comment ces “aveux” ont été obtenus, et de toute manière, cela n’explique nullement l’immolation des 90 autres personnes », a dit Mme Buffetrille.
Les autorités chinoises punissent en outre les proches du brûlé, en les maintenant sous pression et en leur empêchant l’accès à l’hôpital. En cas de décès, le corps est rarement restitué à la famille, ou il est incinéré en son absence. Le pouvoir fait aussi l’impossible pour empêcher la diffusion d’informations concernant une immolation, en particulier les photographies ou les vidéos.
(Source : AFP)
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