Rechercher
Rechercher

Économie - Investissements

La Russie mise sur de grands travaux pour relancer la croissance

L’objectif est d’ajouter deux points à la croissance du PIB pour qu’elle dépasse 5 % par an.

Les dirigeants russes, notamment Poutine et Medvedev (photo), ont promis d’investir massivement dans de grands travaux d’infrastructures pour relancer la croissance du pays. RIA-Novosti/ Pool/ Dmitry Astakhov/AFP

Le gouvernement russe a promis hier d’investir massivement dans de grands travaux d’infrastructures pour donner un coup de fouet à la croissance du pays, dont le net ralentissement de ces derniers mois a été confirmé par de nouvelles statistiques.
« Nous avons pris la décision de principe de consacrer une partie de nos réserves financières pour financer des projets liés aux infrastructures », a déclaré le Premier ministre Dmitri Medvedev, cité par les agences. « Les programmes gouvernementaux constitueront le principal mécanisme qui nous permettra d’atteindre nos objectifs de développement socio-économique », a insisté M. Medvedev lors d’une réunion gouvernementale.
Selon le quotidien des affaires Vedomosti, le ministère du Développement économique souhaite mettre sur pied un fonds spécial, dont la force de frappe pourrait atteindre 10 milliards d’euros en 2015 et qui serait alimenté notamment par les revenus pétroliers et gaziers.
L’objectif est d’ajouter deux points à la croissance du PIB pour qu’elle dépasse 5 % par an, objectif fixé par Dmitri Medvedev lors du dernier forum économique de Davos.
« Nous n’avons pas le droit de nous laisser porter par le courant et d’attendre passivement de voir comment évolue l’économie mondiale. Il nous faut agir de manière active et trouver de nouvelles approches », a souligné de son côté le président Vladimir Poutine.
L’homme fort du Kremlin avait déjà exprimé à la mi-janvier son « inquiétude » et évoqué la possible adoption de nouvelles mesures de relance face au ralentissement de l’activité, confirmé hier par les chiffres officiels de la croissance.
Selon l’institut fédéral des statistiques Rosstat, le produit intérieur brut de la Russie n’a progressé que de 3,4 % sur l’année 2012, après 4,3 % en 2011.
Après un début d’année marqué par une forte expansion (4,9 % au premier trimestre en glissement annuel et 4 % au deuxième), l’économie russe a subi un net coup de frein, avec une croissance de 2,9 % au troisième trimestre.
Rosstat n’a pas publié de chiffres portant sur le seul quatrième trimestre, mais le ministère du Développement économique a estimé mardi que le PIB avait progressé de 2,2 % sur les trois derniers mois de 2012.
Ce ralentissement est notamment la conséquence de la mauvaise récolte de céréales (autour de 71 millions de tonnes contre 94,2 millions de tonnes en 2011), qui a entraîné une flambée des prix.
Rosstat estime que la richesse produite par le secteur agricole a subi une contraction de 3,8 % en 2012, après une croissance de 16,9 % en 2011.
S’ils ont continué de progresser, d’autres domaines de l’économie, comme l’industrie ou la construction, ont subi une baisse de régime.
Le gouvernement estime que le trou d’air que traverse actuellement l’économie se poursuivra jusqu’à la mi-2013. Le vice-ministre du Développement économique, Andreï Klepatch, table sur une croissance d’un peu plus de 2 % au premier semestre mais d’au moins 4 % au second.
En mettant l’accent sur les travaux publics, le gouvernement cherche aussi à moderniser un pays où nombre d’infrastructures datent de la période soviétique, et à attirer les investissements étrangers.
Les fuites massives de capitaux que subit la Russie, qui a intégré en août l’Organisation mondiale du commerce et préside cette année le G20, constituent un sujet de préoccupation permanent des milieux économiques.
Mais les analystes de VTB Capital ont critiqué un projet qui « implique une hausse des dépenses budgétaires et se montre difficilement soutenable pour le budget à long terme ».
« Les dépenses pour les infrastructures doivent être augmentées, mais elles doivent être financées (...) essentiellement en rendant les dépenses existantes plus efficaces », ont-ils estimé.
La semaine dernière, le FMI a appelé Moscou aller plus loin dans le contrôle de ses dépenses publiques et dans les privatisations, seul moyen selon lui de relancer une croissance en manque de carburant.
Le pays a quasiment équilibré son budget pour 2012, mais hors revenus liés aux hydrocarbures, il enregistre un déficit de 10,6 %, ce qui le rend très vulnérable aux fluctuations des cours de l’énergie.
(Source : AFP)
Le gouvernement russe a promis hier d’investir massivement dans de grands travaux d’infrastructures pour donner un coup de fouet à la croissance du pays, dont le net ralentissement de ces derniers mois a été confirmé par de nouvelles statistiques.« Nous avons pris la décision de principe de consacrer une partie de nos réserves financières pour financer des projets liés...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut