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Moyen Orient et Monde - Crise

L’opposition égyptienne appelle à une réunion d’urgence avec le pouvoir

Merkel demande à Morsi de dialoguer avec « les différentes forces politiques ».

Le président égyptien Mohammad Morsi s’est entretenu hier à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. L’étape parisienne de cette minitournée européenne a été reportée. Tobias Schwarz/Reuters

Des dirigeants de la principale coalition de l’opposition en Égypte ont appelé hier à une réunion d’urgence avec le pouvoir, laissant entrevoir un possible dialogue alors que le pays est plongé dans une nouvelle crise marquée par une vague de violences meurtrières. Dimanche soir, le président Mohammad Morsi avait aussi appelé à un dialogue national, rejeté par la principale coalition de l’opposition, le Front du salut national (FSN), qui l’avait qualifié de « vide de sens » et a appelé à manifester demain. Mais le coordinateur du FSN, Mohammad el-Baradei, a infléchi sa position hier en appelant à une réunion d’urgence avec M. Morsi, sa formation le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ, islamiste), les ministres de l’Intérieur et de la Défense ainsi que le courant salafiste, dont un représentant s’est improvisé médiateur. « L’arrêt de la violence est la priorité », a-t-il ajouté dans un tweet, tout en conditionnant la participation à un « dialogue sérieux » à certaines garanties, au premier rang desquelles « la formation d’un gouvernement de salut national et une commission pour amender la Constitution ». L’ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, autre figure de proue du FSN, a lui aussi estimé que « la grave situation actuelle » nécessitait d’accepter un dialogue, dans le cadre toutefois des demandes du FSN, afin de « stopper la confrontation et la violence ».
Des représentants du FSN se sont réunis hier avec le président du principal parti salafiste al-Nour, Younès Makhyoun, qui les avait invités à parler de « la détérioration de la situation ». Les discussions vont se poursuivre sur les demandes du FSN, a-t-il dit. « Une faction seule ne peut assumer la responsabilité de la gestion des affaires du pays. Nous sommes soucieux de l’intérêt général. Nos idéologies diffèrent mais nous sommes les enfants d’un seul pays », a-t-il ajouté. Le Front juge que la Constitution, rédigée par une commission dominée par les islamistes et approuvée par référendum, n’est « pas valide » car, selon lui, non représentative de la population et portant atteinte à certains droits fondamentaux.
La nouvelle crise est la pire que traverse le pays depuis l’élection en juin de M. Morsi, premier président islamiste et civil d’Égypte. Le pays connaît depuis jeudi dernier des violences qui ont fait 54 morts, en très grande majorité à Port-Saïd. Deux nouveaux décès ont été signalés hier lors d’affrontements entre manifestants et policiers près de la place Tahrir au Caire. Depuis mardi soir, des heurts ont fait 52 blessés au Caire, à Kafr al-Cheikh (delta du Nil) et dans d’autres gouvernorats, selon le ministère de la Santé. M. Morsi a décrété l’état d’urgence et un couvre-feu nocturne dans trois provinces longeant le canal de Suez. Depuis son instauration, le couvre-feu a systématiquement été bafoué à Port-Saïd, Suez et Ismaïliya. En outre hier, des membres présumés du « Black bloc », un groupe militant antiislamiste apparu dans les récentes manifestations, ont été interpellés au Caire devant les bureaux du procureur général, qui avait ordonné leur arrestation.
Parallèlement, M. Morsi s’est entretenu hier à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel, au cours d’une visite réduite à quelques heures. L’étape parisienne de cette minitournée européenne, prévue demain, a en revanche été reportée. Mme Merkel a indiqué avoir demandé à M. Morsi de dialoguer avec « les différentes forces politiques » et « que les droits de l’homme soient respectés ». Ce à quoi ce dernier a répondu que l’Égypte sera un État de droit qui ne sera dirigé ni par l’armée ni par des religieux, mais par un gouvernement dont la composition dépendra de l’issue des élections législatives.
(Source : agences)
Des dirigeants de la principale coalition de l’opposition en Égypte ont appelé hier à une réunion d’urgence avec le pouvoir, laissant entrevoir un possible dialogue alors que le pays est plongé dans une nouvelle crise marquée par une vague de violences meurtrières. Dimanche soir, le président Mohammad Morsi avait aussi appelé à un dialogue national, rejeté par la principale...

commentaires (3)

C'est Vraiment drolatique, si si !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 07, le 01 février 2013

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Commentaires (3)

  • C'est Vraiment drolatique, si si !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 07, le 01 février 2013

  • Regarde-t-il sa montre ou prend-il son poul ?

    SAKR LEBNAN

    04 h 14, le 31 janvier 2013

  • çà doit lui faire drôle d'être à côté de la chancelière....l'horreur absolue pour lui....c'est pour çà qu'il regarde sa montre...ah,si je pouvais lui mettre un voile!va falloir t'habituer,mec....les femmes,c'est pas des potiches,foi de Gédéon!Au moins,tu vas avoir Kerry à la place de Clinton,ouf....mais pas facile,le monde moderne,hein mon gars!

    GEDEON Christian

    18 h 36, le 30 janvier 2013

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