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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

La mariée n’était pas en noir...

La finale majestueuse de Stéphane Rolland. Photo Stéphane Rolland

La haute couture est surtout une vitrine pour les grandes maisons, un prestige qui permettra essentiellement de vendre le prêt-à-porter et ses accessoires partout dans le monde. Un enjeu économique important, où les rédactrices de mode ne s’aventurent pas... Et pourtant, il faut reconnaître qu’il y a l’esprit Chanel... et il y a ceux qui s’y frottent, puisant dans ses codes jusqu’à la mise en scène des défilés, l’audace en moins. Fort heureusement, la Fédération française de la couture s’ouvre aux jeunes créatifs, comme le déjà « très rentable » Stéphane Rolland. Le créateur français s’est fait connaître au Moyen-Orient en habillant la glamour cheikha Mozah, et son goût du détail est évident avec le soin apporté à chacune de ses silhouettes : elles étaient vertigineuses, et c’est à se demander comment les mannequins n’ont pas dégringolé l’une après l’autre sur le podium... Il habille majestueusement les femmes et ne les dénude pas gratuitement.
La semaine écoulée, Paris était tout enchantement et Élie Saab n’y était pas étranger : il est né pour vendre du rêve, son interprétation du luxe est délicate, et à écouter les clameurs de joie des clientes lors du défilé, on ne peut que dire « Mission accomplie ». La robe de mariée de la finale est sans aucun doute la plus impressionnante de tous les défilés avec sa coupe crinoline en crin et dentelle version 2013 et son voile en tulle brodé de motifs baroques. Les créateurs continuent, plus que jamais, d’imaginer les robes pour le grand jour, alors que le débat sur le mariage pour tous est au cœur des préoccupations en France... La plus « pour tous » a été révélée en conclusion du défilé Chanel : Karl Lagerfeld a choisi de faire défiler deux mariées, une belle première. La plus décolletée était celle imaginée par Zuhair Murad ; Jean-Paul Gauthier a proposé une mariée résolument ethnique ; Dany Atrache a présenté une robe fort corsetée, et la plus bucolique pour cette saison printemps-été 2013 revient à Georges Hobeika avec sa traîne fleurie. Chez Stéphane Rolland, la mariée, le mannequin américain Carmen Dell’Orefice, aura bientôt... 82 ans. Elle s’est prêtée au jeu avec une certaine assurance.
Et que serait la haute couture sans son parterre de célébrités qui ont bravé le froid parisien pour s’installer aux premiers rangs des défilés. Les plus assidus étaient les fils de Stephanie Seymour et du millionnaire américain Peter Brant, Harry (16 ans) et Peter II (18 ans); les nouvelles sœurs Hilton ont été vues à presque tous les shows ; Kevin Costner s’est montré chez Versace et Catherine Deneuve chez Jean-Paul Gauthier. Quant à Chantal Thomas, grande admiratrice des couturiers libanais, elle a assisté à son premier défilé Georges Chakra.
Et on termine avec un défilé « court de métrages », sans vilain jeu de mots : Zahia Dehar a pris sa vie en main mais aussi en couture. Elle a présenté de la vraie haute couture pour la lingerie, une collection champêtre haut de gamme. On lui souhaite un quotidien aussi léger que ce beau show au Palais de Tokyo.
La haute couture est surtout une vitrine pour les grandes maisons, un prestige qui permettra essentiellement de vendre le prêt-à-porter et ses accessoires partout dans le monde. Un enjeu économique important, où les rédactrices de mode ne s’aventurent pas... Et pourtant, il faut reconnaître qu’il y a l’esprit Chanel... et il y a ceux qui s’y frottent, puisant dans ses...

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