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Moyen Orient et Monde - Mali

Explosion de joie à Tombouctou à l’entrée des soldats français et maliens

« Nous sommes en train de gagner cette bataille », assure Hollande.

Les soldats français et maliens se sont emparés hier de la cité mythique de Tombouctou, dans le nord du Mali. Les militaires ont opéré une manœuvre conjointe, terrestre et aérienne, avec largage de parachutistes, pour s’emparer dans la nuit de l’aéroport et des accès à cette ville-phare. Une colonne de soldats français et maliens est ensuite entrée en ville. Français et Maliens contrôlent désormais la « Boucle du Niger », entre les deux principales villes du nord du Mali, Tombouctou et Gao, au dix-huitième jour de l’intervention française, a souligné à Paris l’état-major des armées.
Des centaines d’habitants ont explosé de joie hier après-midi dans le centre de Tombouctou à la vue de soldats français et maliens qui venaient d’y entrer. Aux cris de « Mali, Mali, Mali », la foule brandissait de petits drapeaux français et maliens au passage des soldats. Un des habitants s’est dit soulagé de cette arrivée après des mois de « souffrance » et de « chicotte » (coups de fouet ou de bâton) infligés par les islamistes armés.


« Nous sommes en train de gagner cette bataille », a déclaré le président français, François Hollande, lors d’une conférence de presse à l’Élysée hier soir, confirmant la reprise de Gao et Tombouctou. « Quand je dis nous, c’est l’armée malienne, ce sont les Africains soutenus par les Français. Notre devoir c’est de faire en sorte que nous puissions permettre aux forces africaines de donner au Mali une stabilité durable. » « Les choses se passent comme prévu et ce qui est important c’est que le Mali, petit à petit, est libéré » des groupes liés à el-Qaëda, avait souligné plus tôt le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.


La France a par ailleurs déclaré avoir reçu des menaces directes par « des groupes terroristes nigérians » en représailles de son intervention, et a formellement déconseillé à ses ressortissants de se rendre dans le nord de ce pays.

Destruction
de manuscrits
Ombre au tableau, les témoignages se multiplient sur la destruction de précieux manuscrits à Tombouctou, devenue la capitale intellectuelle et spirituelle de l’islam en Afrique aux XVe et XVIe siècles et une prospère cité caravanière. Le maire de Tombouctou, Halley Ousmane, qui se trouvait à Bamako, a confirmé : « Le centre Ahmad Baba où se trouvent des manuscrits de valeur a été brûlé par les islamistes. C’est un véritable crime culturel. » Certains des manuscrits remontent à l’ère préislamique. Le maire a également fait état de la mort d’un habitant, « brûlé vif » par les islamistes, parce qu’il avait crié « Vive la France ».


L’opération sur Tombouctou survient deux jours après la prise, lors d’une offensive éclair, de Gao, où 25 islamistes ont péri.
Les regards se tournent désormais vers Kidal, dans l’extrême nord-est malien, non loin de la frontière algérienne. Là, des rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et des dissidents d’un groupe islamiste armé ont affirmé hier contrôler la ville.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a demandé aux autorités maliennes de prendre « des mesures immédiates » pour « protéger tous les Maliens de représailles », évoquant « des risques élevés de tensions interethniques » dans le Nord.


Enfin, à Addis-Abeba, les chefs d’État de l’Union africaine (UA) ont estimé à 460 millions de dollars le budget de déploiement de la force africaine, censée prendre à terme le relais des troupes françaises au Mali.

Les soldats français et maliens se sont emparés hier de la cité mythique de Tombouctou, dans le nord du Mali. Les militaires ont opéré une manœuvre conjointe, terrestre et aérienne, avec largage de parachutistes, pour s’emparer dans la nuit de l’aéroport et des accès à cette ville-phare. Une colonne de soldats français et maliens est ensuite entrée en ville. Français et Maliens...
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