Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

A Roumieh, la tension monte entre les islamistes et l'armée libanaise

Les forces de l'ordre menacent d'attaquer le bâtiment B de la prison.

La prison de Roumieh, où 3 700 détenus s'entassent, est un bâtiment prévu pour en accueillir un millier. Photo AFP

L'armée libanaise a menacé d'attaquer le bâtiment B de la prison de Roumieh, contrôlé par les islamistes de Fateh el-Islam, si ces derniers ne remettaient pas aux autorités deux des leurs, accusés du meurtre du prisonnier Ghassan Kandakli, qui avait été retrouvé mort il y a plusieurs jours dans sa cellule.

 

"Les islamistes ont refusé de remettre les deux suspects, et les forces de l'ordre leur ont donné un délai jusqu'à vendredi ou samedi, a précisé la chaîne de télévision LBC. Le bâtiment B de la prison contient des outils de communication prohibés qui sont utilisés pour communiquer avec d'autres membres du groupe de Fateh el-Islam au Liban et en Syrie", selon la même source.

 

La Voix du Liban (100.5 FM) a, de son côté, affirmé que le juge d’instruction chargé de cette affaire, Fady Zeenny, s’est entretenu avec le chef de Fateh el-Islam à Roumieh afin de permettre aux forces de l’ordre d’entrer, sans incidents, dans le bâtiment contrôlé par le groupuscule.

 

Lundi dernier, les gardiens de la prison de Roumieh ont réussi à déjouer une large tentative d’évasion orchestrée par des membres de Fateh el-Islam. Selon le journal as-Safir, les prisonniers avaient planifié d’assassiner des gardiens du centre de détention afin de pouvoir s’enfuir avant leur procès prévu en février.

 

Selon certains milieux interrogés par le quotidien libanais, les détenus ont réussi à creuser une ouverture dans la porte en fer qui sépare leurs cellules de la chambre de contrôle par laquelle quelque 60 détenus avaient l’intention de s’évader à l'aide de quatre cordes de 17 mètres chacune.

Deux bus devaient les attendre à l’extérieur de la prison, croit savoir le journal qui cite des sources de sécurité bien informées sous le couvert de l’anonymat.

 

"Les prisonniers ont provoqué une mutinerie il y a plusieurs semaines pour tenter de camoufler le bruit alors qu'ils perçaient le métal des portes", a ajouté le quotidien.

 

La prison surpeuplée de Roumieh, la plus grande du Liban, est souvent le théâtre de mutineries et de tentatives d’évasion liées aux conditions d’incarcération des détenus.

 

L'armée libanaise a menacé d'attaquer le bâtiment B de la prison de Roumieh, contrôlé par les islamistes de Fateh el-Islam, si ces derniers ne remettaient pas aux autorités deux des leurs, accusés du meurtre du prisonnier Ghassan Kandakli, qui avait été retrouvé mort il y a plusieurs jours dans sa cellule.
 
"Les islamistes ont refusé de remettre les deux suspects, et les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut