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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

Dans l’intimité d’Élie Saab

Un travail collectif pour « créer » la femme rêvée par Élie Saab. Photo César Montana

Printemps-été 2013

C’est dans ses quartiers parisiens, plus précisément dans son hôtel particulier haussmanien, un immeuble unique par son architecture et son classicisme à l’élégance rare, qu’Élie Saab nous ouvre les portes des préparatifs de sa collection haute couture : dans un salon, à l’abri des regards, sur des portants, toutes les robes qui habilleront et feront rêver au-delà d’une saison les femmes de toute la planète... C’est aux côtés de notre créateur international que nous allons découvrir l’esthétisme qui incarnera la collection qui sera présentée aujourd’hui. Dans l’intimité de ces derniers préparatifs, l’équipe est réduite mais néanmoins très organisée. Certains sont là depuis les débuts comme Tom Pêcheux, le maquilleur le plus convoité de l’industrie du luxe. L’homme fait des propositions, mais est aussi très attentif aux remarques du créateur. « Avec Élie Saab, on peut discuter, ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres ! » dit-il alors que les deux hommes décident d’atténuer la tonalité d’un rouge à lèvres sur le mannequin pour le rapprocher de la transparence de la robe qui l’habillera. Le choix des mannequins est important dans les défilés couture : les robes sont plus élaborées, elles sont plus difficiles à porter sur un podium. Élie Saab m’explique qu’il choisit d’abord l’allure du mannequin, et la coiffure, qui est loin d’être un détail, va ensuite compléter la tenue, au même titre que le maquillage qui va personnifier la collection. Le créateur a une femme en tête, le maquilleur et le coiffeur se chargent de la rendre vivante.
Dans cette pièce, où se concentre tant de savoir-faire, Sophia Neophitou, une des consultantes-stylistes les plus respectées et influentes, est aux côtés d’Élie Saab pour orchestrer le show. Elle est solaire et ne tarde pas à s’exclamer « Great combo, amazing ! » La mannequin sourit et exécute, port de tête impeccable, des allers-retours : la silhouette est parfaite et la coiffure, d’une modernité implacable réalisée par Orlando Pita, offre deux profils différents... Aucun détail n’échappe à Élie Saab, il scrute sa démarche, son visage, son attitude. « Il faut impérativement des filles avec de l’assurance », souligne le créateur.
Elle est là, la belle surprise d’un fitting : voir la mannequin dans toute sa perfection, comme si elle était déjà sur le podium, et la sentir fière et belle dans la robe qui lui a été attribuée. Malgré ce sentiment de sérénité, Élie Saab reste concentré et attentif : « Tout doit être prêt quand le défilé commence, mais j’ai toujours le sentiment que je peux encore mieux faire... » Créateur international, Élie Saab est dans la lumière, son travail est scruté, adulé, voire copié, mais c’est avant tout un homme qui sait apprécier le savoir-faire de tout un chacun. Pour lui, la dimension humaine est cruciale : « Elle permet d’instaurer le respect et la confiance au sein d’une équipe, de nouer un échange sincère et de faire évoluer le travail dans le bon sens. »
Printemps-été 2013C’est dans ses quartiers parisiens, plus précisément dans son hôtel particulier haussmanien, un immeuble unique par son architecture et son classicisme à l’élégance rare, qu’Élie Saab nous ouvre les portes des préparatifs de sa collection haute couture : dans un salon, à l’abri des regards, sur des portants, toutes les robes qui habilleront et feront rêver...
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