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À La Une - Conflit

Mali : Les jihadistes promettent « plus d’opérations contre les pays participant à la croisade »

Soldats français et maliens entrent à Diabali et Douentza

Un légionnaire français monte la garde, alors que des hommes de la légion et de l'armée malienne partent vers le nord du Mali. AFP / FABIO BUCCIARELLI

L’armée française et les soldats maliens sont entrés hier à Diabali et Douentza, deux villes qui étaient sous le contrôle des islamistes, poursuivant leur traque des combattants liés à el-Qaëda qui occupent une grande partie du Mali. Les 2 150 soldats français de l’opération Serval déjà présents sur le terrain progressent ainsi vers le nord au côté des troupes maliennes.


Une colonne d’une trentaine de véhicules blindés dans laquelle se trouvaient quelque 200 soldats maliens et français est entrée à Diabali sans rencontrer de résistance. Drapeau français, applaudissements et cris de « Vive la France » : la population a salué l’arrivée des soldats, tout juste une semaine après la chute de la ville aux mains des islamistes armés, pilonnés par l’aviation française. De nombreux habitants brandissaient leur téléphone portable pour prendre en photo les « libérateurs ». Soldats français et maliens avançaient avec prudence, craignant la présence de mines ou de pièges, recherchant caches d’armes et stocks de munitions. À Paris, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a aussi annoncé la prise de Douentza. « Cette avancée de l’armée malienne vers les villes tenues par leurs ennemis constitue une réussite militaire certaine pour le gouvernement de Bamako et pour les forces françaises, intervenant en soutien dans ces opérations », a-t-il déclaré. Douentza se trouve sur une route stratégique d’où peuvent être menées des opérations vers les grandes villes du nord : Tombouctou, Gao et Kidal. Plusieurs sources ont fait état d’un repli des islamistes vers Kidal, près de la frontière algérienne.

 

(Dossier : Mali : « Hollande ne doit pas finir comme le capitaine Achab dans Moby Dick »)


Parallèlement, le groupe jihadiste qui a organisé la prise d’otages massive dans le site gazier d’In Amenas en Algérie a de nouveau promis « plus d’opérations pour tous les pays ayant pris part à la croisade » au Mali, dans un communiqué publié par un site d’information mauritanien.


Par ailleurs, de nouveaux pays ont répondu aux demandes d’aide logistique et financière de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le déploiement de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali), qui à terme sera composée de quelque 6 000 soldats africains. L’Union européenne a ainsi promis 50 millions d’euros. Quelque 2 000 soldats de la Misma doivent être déployés d’ici au 26 janvier, mais jusqu’à présent, moins de 200 sont arrivés à Bamako. La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas exclu en outre d’aider davantage la France, promettant d’évaluer à chaque étape les possibilités de son pays et de « ne pas laisser tomber » son partenaire. Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a, lui, déclaré que son pays « n’enverra aucun soldat au Mali » et veille à protéger ses frontières. Selon des chiffres diffusés par le ministère français de la Défense, une dizaine de pays, principalement occidentaux, fournissent un soutien militaire, notamment en moyens de transport, à l’opération Serval.

Le refus de Morsi
Sur le plan diplomatique, l’UE, discrète jusqu’à présent, a proposé hier d’organiser une réunion internationale sur le Mali le 5 février à Bruxelles, avec la participation de l’Union africaine, de la Cédéao et de l’ONU. En outre, rompant avec la quasi-unanimité de la communauté internationale qui prévalait jusque-là, le président égyptien Mohammad Morsi s’est prononcé contre l’intervention militaire. « Toute intervention doit être pacifique. Nous n’acceptons en aucun cas l’intervention militaire au Mali (...) qui est de nature à alimenter le conflit dans la région », a dit M. Morsi.

 

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