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À La Une - Somalie

Les shebab publient les photos d’un soldat français tué

Paris dénonce une mise en scène « macabre » et « odieuse ».

Les insurgés islamistes somaliens shebab ont publié hier sur Twitter trois photos du cadavre d’un homme blanc, présenté comme le chef d’un commando français tué dans l’opération ayant échoué à libérer samedi en Somalie un otage français qu’ils détiennent depuis 2009.


La première image montre le corps d’un homme, apparemment jeune, cheveux courts, portant des marques sur le visage, vêtu d’un pantalon clair et d’une chemise sombre, et présenté en légende comme « le commandant français tué durant l’opération de secours bâclée à Bulomarer », localité sous contrôle shebab du sud de la Somalie, où était localisé l’otage. « François Hollande, cela en valait-il la peine ? » demande au président français la légende de la deuxième photo sur laquelle apparaît, à côté du corps, du matériel militaire soigneusement disposé : armes, chargeurs, gilet pare-balles, casque, sac à dos, matériel optique... L’homme décédé porte des chaussures de type militaire et un gant de protection à la main droite. Il n’est pas possible de savoir, à partir des photos, où il a été blessé. La troisième photo montre son visage en gros plan. Du col de la chemise dépassent, visiblement mises volontairement en évidence, une chaîne et une petite croix chrétienne argentées. « Retour des croisades, mais la croix n’a pu le sauver du sabre », dit la légende. Une quatrième photo, décrite comme celle d’une « partie du butin récupéré des forces françaises en fuite », montre deux fusils d’assaut et une arme de poing – tous couleur camouflage et munis de silencieux – et plusieurs chargeurs.


Les shebab ont par ailleurs annoncé être parvenus à « un verdict unanime », qu’ils rendront public « dans les heures à venir », sur le « sort » de l’otage, un agent des services français de renseignements extérieurs (DGSE) nommé Denis Allex (vraisemblablement un pseudonyme). Ce dernier est présumé mort depuis l’opération qui n’a pu l’arracher à ses geôliers. Mais les shebab ont assuré, sans en apporter la preuve, qu’il était vivant et entre leurs mains, et avaient annoncé leur intention de le juger.


Via cette opération de communication soigneusement orchestrée, les shebab ont confirmé les appréhensions du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui avait dit craindre une « mise en scène macabre et indigne » des cadavres du militaire français et de Denis Allex. M. Le Drian avait ainsi implicitement confirmé la mort dans le raid d’un second militaire français, jusque-là « porté disparu », et le fait que son corps n’avait pu être récupéré. De son côté, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a qualifié de « mise en scène particulièrement odieuse » la publication des photos par les shebab. « Cette opération, particulièrement dangereuse, a échoué, mais le gouvernement la revendique pleinement car il ne peut y avoir de complaisance à l’égard du terrorisme », a-t-il ajouté.
(Source : AFP)

Les insurgés islamistes somaliens shebab ont publié hier sur Twitter trois photos du cadavre d’un homme blanc, présenté comme le chef d’un commando français tué dans l’opération ayant échoué à libérer samedi en Somalie un otage français qu’ils détiennent depuis 2009.
La première image montre le corps d’un homme, apparemment jeune, cheveux courts, portant des...

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