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À La Une - Société

France : démonstration de force des opposants au mariage gay

Le Parlement doit examiner à partir du 29 janvier un projet de loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption au couple homosexuel.

Un enfant lors de la manifestation anti-mariage gay à Paris, le 13 janvier 2013. Philippe Wojazer/

Des centaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris contre le mariage homosexuel, qu'entend légaliser prochainement le gouvernement socialiste français de François Hollande.

 

Selon les organisateurs, le nombre des personnes appelées à manifester à l'appel d'un collectif soutenu par l'Eglise catholique et l'opposition de droite, a atteint le chiffre record de 800.000. La préfecture de Paris a, quant à elle, affirmé que le nombre de participants n'a pas dépassé les 340.000. La police attendait entre 150.000 et 300.000 participants. Une première manifestation contre le projet avait rassemblé 100.000 personnes le 17 novembre.

 

Pour la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, il y a eu dimanche "sans doute moins de manifestants dans la rue que ne l'espéraient les organisateurs".

 

La marche est partie de trois endroits de Paris pour converger vers la Tour Eiffel, sous les slogans "Tous nés d'un homme et d'une femme", ou encore "Mariage gay : la loi prive l'enfant d'une mère ou d'un père". De tous âges, les manifestants défilaient souvent en famille.

 

Venu de Haute-Loire, dans le centre de la France, Jacques Julien, 70 ans, qui dit avoir voté pour le socialiste François Hollande à la présidentielle de mai, brandit lui une pancarte affirmant : "Base de la famille, un homme et une femme!". "Je dis tout haut ce que pensent bien des gens de gauche", précise-t-il.

 

"Cette manifestation a valeur de test pour François Hollande parce que là, on voit très clairement qu'il y a en France des millions de Français qui sont probablement préoccupés par cette réforme", a déclaré Jean-François Copé, le patron du principal parti d'opposition de droite UMP (Union pour un mouvement populaire), présent dans le cortège.

 

"Ce Parlement a décidé de changer le sens du mot mariage. C'est d'une grande violence pour le peuple que de changer le sens d'un mot", a renchéri l'archevêque de Lyon (centre-est), Mgr Philippe Barbarin.

 

 

Dérapage

Les organisateurs entendent continuer à faire pression sur le gouvernement alors que le Parlement doit examiner à partir du 29 janvier un projet de loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption au couple homosexuel.

Cette loi traduit une promesse de campagne du président Hollande pour légaliser le mariage homosexuel comme dans d'autres pays (Espagne, Portugal, Pays-Bas...).

 

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a réaffirmé que le gouvernement maintiendrait son projet, quelle que soit l'ampleur de la mobilisation, excluant un référendum réclamé par une partie des opposants et par 115 parlementaires dans un appel solennel.

 

Tentative apparente de calmer le jeu dans une société profondément divisée, la majorité socialiste a renvoyé à un autre texte de loi le débat sur la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes.

 

Une majorité de Français, 56%, sont favorables au mariage gay, mais seuls 50% soutiennent l'ouverture de l'adoption pour les homosexuels, selon un récent sondage.

 

L'opposition au mariage gay compte plusieurs porte-parole, dont une humoriste et lobbyiste catholique, Frigide Barjot, 50 ans, très médiatique avec ses tenues roses et son maquillage outrancier. "La manif sera réussie quand le président nous recevra", a-t-elle déclaré.

Frijide Barjot, de son vrai nom Virginie Tellenne, s'est montrée dimanche très embarrassée par le dérapage d'un autre porte-parole, Xavier Bongibault, qui a fait un parallèle confus entre Hollande et Hitler : "Dire que tous les homos ont pour seul instinct sexuel leur orientation sexuelle, c'est la ligne qui était défendue par un homme que l'Allemagne a bien connu à partir de 1933 et c'est la ligne que François Hollande défend aujourd'hui".

 

Les pro-mariage gay descendront à leur tour dans la rue le 27 janvier.

Des centaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris contre le mariage homosexuel, qu'entend légaliser prochainement le gouvernement socialiste français de François Hollande.
 
Selon les organisateurs, le nombre des personnes appelées à manifester à l'appel d'un collectif soutenu par l'Eglise catholique et l'opposition de droite, a atteint le chiffre record de...

commentaires (3)

Bon, c'est un sujet difficile où tout le monde a un peu raison à mon avis! Mais si nous partons du point de vue que l'on ne né homosexuels et qu'on a pas choisi de l'être, alors pourquoi les "gay" n'auraient-ils pas le droit d'être compris et accepté dans une société moderne dont le rythme est "naturellement" régi par la "normalité". Si l'on accepte de ne pas criminaliser des personnes qui n'ont pas commis de fautes, il faudra alors permettre que ces être humains, ait droit à une religiosité (car la religion s'adresse aux humains et non pas aux " sexuellement normaux") et le droit d'avoir une union reconnue (pas forcément par la religion), une filiation (qu'elle soit naturelle ou par voie de l'adoption) et assouvir comme les autres humains des désirs qui sont EUX, naturels. Bon, c'est en toute évidence facile à dire dans un monde où il faut protéger le droit des enfants et donc de leur croissance dans un monde équilibré mentalement et socialement. Mais.. un petit point de réflexion: Vivre, pour un enfant, dans une familles "normale" sans amour n'est-il pas pire pour son future et son équilibre que de vivre dans une "famille anormale" qui lui donne tout l'amour nécessaire?? le devoir des sociétés serait dans ce cas de "très bien" réguler les conditions de ces unions, des procréations (plus probable pour les femmes) et des questions adoptions.

Ali Farhat

15 h 54, le 13 janvier 2013

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Commentaires (3)

  • Bon, c'est un sujet difficile où tout le monde a un peu raison à mon avis! Mais si nous partons du point de vue que l'on ne né homosexuels et qu'on a pas choisi de l'être, alors pourquoi les "gay" n'auraient-ils pas le droit d'être compris et accepté dans une société moderne dont le rythme est "naturellement" régi par la "normalité". Si l'on accepte de ne pas criminaliser des personnes qui n'ont pas commis de fautes, il faudra alors permettre que ces être humains, ait droit à une religiosité (car la religion s'adresse aux humains et non pas aux " sexuellement normaux") et le droit d'avoir une union reconnue (pas forcément par la religion), une filiation (qu'elle soit naturelle ou par voie de l'adoption) et assouvir comme les autres humains des désirs qui sont EUX, naturels. Bon, c'est en toute évidence facile à dire dans un monde où il faut protéger le droit des enfants et donc de leur croissance dans un monde équilibré mentalement et socialement. Mais.. un petit point de réflexion: Vivre, pour un enfant, dans une familles "normale" sans amour n'est-il pas pire pour son future et son équilibre que de vivre dans une "famille anormale" qui lui donne tout l'amour nécessaire?? le devoir des sociétés serait dans ce cas de "très bien" réguler les conditions de ces unions, des procréations (plus probable pour les femmes) et des questions adoptions.

    Ali Farhat

    15 h 54, le 13 janvier 2013

  • La nature aimante d'un être humain n'a rien à avoir avec la sexualité. Pourquoi un couple gai ne pourrait pas adopter? Parce qu'il n'y a pas un papa pis une maman dans le couple???!!! Pensée généraliste, réductrice, conformiste et surtout hypocrite.

    Zacharie

    14 h 47, le 13 janvier 2013

  • C'est aussi ...pour demander peut être simplement le droit à la différence pour leurs parents...et s'opposer au mariage gaie des socialistes...

    M.V.

    12 h 42, le 13 janvier 2013

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