"Nous sommes déçus par la décision de la cour (d'appel) française de remettre en liberté M. Abdallah. Nous nous sommes constamment opposés à sa sortie de prison", a fustigé la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Le compte à rebours a commencé pour M. Abdallah, incarcéré depuis 28 ans en France, qui doit faire l'objet d'un arrêté d'expulsion d'ici à lundi s'il veut avoir la moindre chance de décrocher sa libération conditionnelle confirmée jeudi par la cour d'appel de Paris.
Sans arrêté d'expulsion du ministère français de l'Intérieur, le tribunal de l'application des peines de Paris, qui se réunit à nouveau lundi pour examiner son cas, ne pourra autoriser sa sortie de prison.
Engagé auprès d'un mouvement palestinien radical, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le Libanais avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.
"Il n'a jamais exprimé de remords pour ses meurtres", a encore dit Mme Nuland, "pas plus que pour sa tentative d'assassinat du consul général américain à Strasbourg".
"Nous avons des inquiétudes légitimes quant au danger qu'un M. Abdallah libre représenterait pour la communauté internationale", a encore prévenu la diplomate américaine.
L'avocat du Libanais, Me Jacques Vergès, a régulièrement dénoncé la "mainmise des Etats-Unis" derrière le maintien en détention de son client.
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