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Culture - Théâtre

Alain Plisson adapte et met en scène « Huis Clos » de J.-P. Sartre

C’est à une pièce symbolique de l’absurde qu’il s’attaque en ce début d’année 2013.

Alain Plisson: «Monter une pièce de Sartre est un vrai défi.»

Il adapte et met en scène Huis Clos de Jean-Paul Sartre à la salle Montaigne de l’Institut français de Beyrouth, ce vendredi 11 janvier (sur invitation), puis les jeudi 17, vendredi 18 et le vendredi 25 janvier, à 20h30.
Pour Alain Plisson, monter une pièce de Jean-Paul Sartre, en ce moment à Beyrouth, est un défi. D’abord pour le metteur en scène lui-même: «On n’aborde pas facilement un théâtre aussi complexe, aussi dense sans appréhension. Pour le public, ensuite, plus porté par le divertissement que sur la réflexion.» Et Plisson de préciser que Huis Clos a été présentée à Paris en 1944, «durant les heures les plus sombres de l’occupation allemande. Malgré cela, ce fut un triomphe», indique-t-il.
«C’est pourquoi il n’y aura que cinq représentations, dans la salle de l’Institut français de Beyrouth, et pour une audience limitée à 150 personnes seulement. Un huis-clos qui se prolongera en quelque sorte dans le public.»
«Défendre un théâtre de qualité a toujours été ma priorité, conclut Plisson. Après Anouilh, Hugo, Molière, Brecht, Schéhadé, Attar, Schmitt et Aristophane, il manquait, entre autres, Sartre. Voilà qui est fait!»
Résumé de la pièce: un garçon d’étage (Alain Plisson) introduit dans un salon style Empire Garcin (Michel Moppert), le journaliste-publiciste, Inès (Catherine Prost), l’ancienne employée des Postes, et Estelle (Natacha Antonellou Achcar), la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos. Les trois protagonistes vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s’interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la «mauvaise foi». Chacun a besoin de l’autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d’autrui est aussi une menace...

Le mot du dramaturge
«Quand on écrit une pièce, il y a toujours des causes occasionnelles et des soucis profonds, avait déclaré Sartre en préambule à l’enregistrement phonographique de la pièce en 1965. La cause occasionnelle c’est que, au moment où j’ai écrit Huis Clos, vers 1943 et début 1944, j’avais trois amis et je voulais qu’ils jouent une pièce, une pièce de moi, sans avantager aucun d’eux. C’est-à-dire, je voulais qu’ils restent ensemble tout le temps sur la scène...
Mais il y avait à ce moment-là des soucis plus généraux et j’ai voulu exprimer autre chose dans la pièce que simplement ce que l’occasion me donnait. J’ai voulu dire: l’enfer, c’est les autres. Mais “l’enfer, c’est les autres” a toujours été mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c’était toujours des rapports infernaux. Or, c’est autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi? Parce que les autres sont au fond ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes pour notre propre connaissance de nous-mêmes...»

*Réservations et billets à la librairie Antoine.
Il adapte et met en scène Huis Clos de Jean-Paul Sartre à la salle Montaigne de l’Institut français de Beyrouth, ce vendredi 11 janvier (sur invitation), puis les jeudi 17, vendredi 18 et le vendredi 25 janvier, à 20h30. Pour Alain Plisson, monter une pièce de Jean-Paul Sartre, en ce moment à Beyrouth, est un défi. D’abord pour le metteur en scène lui-même: «On n’aborde...

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