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Liban - Crise

Siniora propose au gouvernement une démarche pratique pour gérer le flot de réfugiés

Les appels à l’expulsion des réfugiés syriens et palestiniens, formulés par des figures aounistes, ont été stigmatisés par le chef du bloc du Futur et par l’ancien vice-président du Conseil Issam Abou Jamra.
Le chef du bloc parlementaire du Futur le député Fouad Siniora a stigmatisé le massacre de Halfaya en Syrie. « Ce crime odieux et ce carnage indescriptible devraient inciter les communautés arabe et internationale à redoubler d’efforts pour sauver le peuple syrien de la criminalité croissante du régime ». En effet, « à l’heure où les protagonistes régionaux et internationaux tentent de trouver une issue aux épisodes de massacres et de destructions en Syrie, les forces de l’air de Damas, initialement entraînées et équipées pour affronter l’ennemi israélien, ont lâché leurs obus sur la boulangerie de Halfaya et la file d’attente de citoyens démunis, qui attendaient leur morceau de pain », a ajouté l’ancien Premier ministre.
Appelant encore une fois à « une mobilisation pour aider le peuple syrien en détresse mais exceptionnellement héroïque », le député Siniora s’est attardé sur « le problème grandissant des réfugiés au Liban, surtout après les prises de position exprimées par plusieurs ministres et responsables ». Il a dénoncé certaines de ces déclarations « qui s’écartent absolument des principes humanitaires et de la fraternité arabe », dans une allusion à peine voilée aux récents propos du ministre de l’Énergie Gebran Bassil, ayant appelé à l’expulsion des réfugiés syriens et palestiniens « qui prennent la place des Libanais ». Ces propos sont d’autant plus critiquables, selon le chef du bloc du Futur, que « le dossier des réfugiés a été aggravé par la politique de déni adoptée par le gouvernement, en connivence avec le régime de Damas, qui continue de nier jusqu’à ce jour l’existence d’une révolution sur son territoire ».
« Le déni du gouvernement a contribué à rendre encore plus difficile la gestion du dossier et le maintien de sa politique ne résoudra pas le problème », a insisté Fouad Siniora, appelant le cabinet à « adopter une série de démarches, à commencer par la prise d’une position claire et unifiée sur la question des réfugiés, de sorte à gérer de manière disciplinée et acceptable le dossier, en limitant en même temps les appels inadmissibles de certains ministres ». Une autre démarche proposée par Fouad Siniora au gouvernement est « de prendre l’initiative d’organiser une conférence arabe et internationale pour établir une politique libanaise sur la situation des réfugiés, basée sur des chiffres précis, en vue de déclarer le territoire libanais comme zone de secours, avec un appui arabe et international ».

Les critiques d’Abou Jamra
L’ancien vice-président du Conseil Issam Abou Jamra a également exprimé sa solidarité avec les réfugiés syriens. « Qui est responsable de l’afflux de Syriens et de Palestiniens fuyant la mort, si ce n’est le régime de Damas ? » a-t-il demandé. Critiquant, sans le désigner, le discours aouniste hostile à la présence de réfugiés syriens, l’ancien responsable du Courant patriotique libre a estimé qu’il « vaudrait mieux pour les alliés du régime syrien au Liban d’appeler ce régime à cesser les bombardements des villes et la destruction des camps palestiniens, au lieu de réclamer l’expulsion des réfugiés présents au Liban à cause des agressions du pouvoir en place ».
Le chef du bloc parlementaire du Futur le député Fouad Siniora a stigmatisé le massacre de Halfaya en Syrie. « Ce crime odieux et ce carnage indescriptible devraient inciter les communautés arabe et internationale à redoubler d’efforts pour sauver le peuple syrien de la criminalité croissante du régime ». En effet, « à l’heure où les protagonistes régionaux et...

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