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Liban - Le commentaire

Les Libanais condamnés à s’entendre

Un ancien responsable à la longue expérience a souhaité que les forces politiques essentielles se retrouvent et se concertent pour étudier un sujet unique : comment mettre le Liban à l’abri de ce qui se passe dans la région, et en Syrie en particulier, que cette crise soit terminée au début de l’année, comme le prédisent certains, ou non ?
Selon lui, quelle que soit l’issue de la crise syrienne, il n’y aura probablement ni vainqueur ni vaincu, et cela aura forcément des répercussions sur le Liban où il n’y aura pas non plus un vainqueur et un vaincu. C’est d’ailleurs une tradition au Liban où toutes les crises se sont terminées de la même façon avec cette formule magique : « On oublie le passé. » Pour cet ancien responsable, il est donc vain de parier sur l’issue de la crise en Syrie. Si celle-ci se prolonge, cela aura forcément des répercussions économiques sur le Liban, à défaut de conséquences politiques ou sécuritaires. Dans ces conditions, aucune partie n’en sortira gagnante car la crise économique frappe tout le Liban. Par contre, si la crise syrienne est réglée politiquement ou militairement, la composition particulière du Liban interdit à une partie d’éliminer l’autre, même à travers les urnes. Le « gagnant » devra forcément trouver une formule pour intégrer « le vaincu » afin de préserver l’unité interne et la coexistence. S’il ne le fait pas, le Liban sera probablement divisé entre plusieurs entités et perdra sa spécificité, qui est d’ailleurs sa richesse.
C’est dans ce sens qu’une grande responsabilité repose sur les épaules des piliers politiques. Dans ce contexte, le Hezbollah est invité à s’entendre avec les autres partenaires au sein de la nation. Si ses armes ont un rôle dans la confrontation avec Israël et dans la protection du Liban, elles deviennent un sujet de conflit entre les parties libanaises, et c’est à lui de trouver une formule pour rassurer les autres. Ces parties doivent donc se retrouver et discuter sérieusement du rôle des armes du Hezbollah et de la durée de ce rôle, indépendamment de ce qui se passe en Syrie, pour ne pas avoir à porter la responsabilité de l’effritement du Liban. En réalité, aucune confession au Liban ne souhaiterait assumer un tel rôle, les chiites autant que les autres puisqu’ils sont partenaires dans l’indépendance du pays. Si cette communauté regarde aujourd’hui au-delà des frontières du Liban, les autres l’ont fait avant elle, mais elles sont toutes revenues au giron interne, comprenant l’importance du Liban dans sa formule actuelle. SI un camp libanais parie sur la chute du régime syrien et la victoire de l’opposition pour renforcer sa position interne, il se trompe. La formule libanaise commande à toutes les parties de s’entendre.
Selon cet ancien responsable, trois grands sujets doivent faire l’objet d’une entente interne pour mettre le Liban à l’abri de la tourmente dans la région. Il s’agit des armes du Hezbollah, de l’assassinat de Rafic Hariri et ceux qui l’ont suivi, ainsi que de la politique des axes qui place le Liban au cœur des conflits régionaux et internationaux. Si une entente est trouvée au sujet de ces trois dossiers, les différentes parties libanaises auront joué un rôle historique. Sinon, la situation interne est fragilisée et restera ouverte à tous les vents qui soufflent de l’extérieur.
Un ancien responsable à la longue expérience a souhaité que les forces politiques essentielles se retrouvent et se concertent pour étudier un sujet unique : comment mettre le Liban à l’abri de ce qui se passe dans la région, et en Syrie en particulier, que cette crise soit terminée au début de l’année, comme le prédisent certains, ou non ?Selon lui, quelle que soit l’issue de la...

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Condamnés à s'Entendre ? Comment ? Peut-on Dialoguer dans la maison des SOURDS ?

SAKR LEBNAN

01 h 08, le 26 décembre 2012

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Commentaires (1)

  • Condamnés à s'Entendre ? Comment ? Peut-on Dialoguer dans la maison des SOURDS ?

    SAKR LEBNAN

    01 h 08, le 26 décembre 2012

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