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Diaspora - Conférence

Les sites historiques du Liban et le dialogue interreligieux

Le patrimoine libanais a été récemment au centre de plusieurs colloques.

Vestiges gréco-romains dans le site de la cité à Tyr.

Au moment où les religions sont utilisées pour déstabiliser les pays du Moyen-Orient, le Liban, pays message de par la coexistence entre ses diverses communautés, toutefois régulièrement soumis à l’épreuve, apparaît comme un centre incontournable. Plusieurs initiatives sont entreprises afin de faire valoir le rôle essentiel que joue le pays du Cèdre, fort de la présence de vestiges archéologiques et religieux phéniciens, chrétiens et musulmans.
Deux colloques ont ainsi eu lieu au Liban la semaine dernière, dans le but de mieux faire connaître ce patrimoine inestimable et d’attirer des touristes de toutes confessions, aussi bien Libanais d’origine qu’étrangers. Le premier a eu pour objectif l’introduction de la ville de Tyr dans le réseau euro-méditerranéen « Mare nostrum », afin de mettre en valeur la production artisanale et les circuits touristiques dans la région. Ce programme est déjà appliqué aux villes de Carthage en Tunisie, Marsaxlokk à Malte et Rhodes en Grèce, dont les sites sont étrangement similaires à celui de Tyr.
La réhabilitation des sites religieux au Liban a été au cœur du colloque, à l’échelle gouvernementale, organisé au Centre mondial pour le dialogue des cultures à Raboué, où se trouve le siège du patriarcat grec-catholique. Les responsables des principales communautés du pays et plusieurs ministres ont souligné, lors de l’inauguration, l’importance historique de ces sites, appelant à en faire la promotion aussi bien au Liban que dans les pays de l’émigration.

La « finalité humaine de l’économie »
Une autre bonne nouvelle nous vient de Paris, où le contre-amiral Philippe Alquier, directeur de cabinet de l’École polytechnique de 2001 à 2011, et son camarade François Gayet appellent à la participation à une conférence internationale portant sur la finalité humaine de l’économie, qui se tiendra à Beyrouth les 25 et 26 mars 2013, et à laquelle participeront des ingénieurs et financiers libanais diplômés de cette école prestigieuse. L’idée revient à l’Uniapac (Union internationale des Associations de patrons chrétiens), qui regroupe 16 000 dirigeants à travers le monde, et à son partenaire MA’AM (Rassemblement islamo-chrétien des chefs d’entreprise).
Les organisateurs précisent que « chacun est parti du constat que, dans notre monde moderne, la machine économique évolue sans contrôle, car il y a une perte de repères : la recherche aveugle du profit est devenu un but exclusif et non un moyen de développement ». « La machine mondiale à “produire-distribuer-consommer”, chauffée à fond au rythme des marchés boursiers, tend à réduire l’homme à un rouage interchangeable, voire insignifiant, soulignent les organisateurs. Conscients de ces dérives, des chefs d’entreprise chrétiens et musulmans, forts de leur expérience quotidienne et porteurs de valeurs, ont décidé de travailler ensemble pour redonner à l’homme la place qui lui revient en tant que finalité du système économique. Il nous a semblé, par ailleurs, qu’en ces temps où les craintes de part et d’autre de la Méditerranée se font aiguës, les cadres d’entreprises et d’organisations ont un message à donner au monde pour exprimer que leurs valeurs spirituelles inspirent le management de leurs entreprises ou organisations. »

Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban.
E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com
Au moment où les religions sont utilisées pour déstabiliser les pays du Moyen-Orient, le Liban, pays message de par la coexistence entre ses diverses communautés, toutefois régulièrement soumis à l’épreuve, apparaît comme un centre incontournable. Plusieurs initiatives sont entreprises afin de faire valoir le rôle essentiel que joue le pays du Cèdre, fort de la présence...