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Le droit de la personne sur son propre corps, à l’Eddmo

« Le droit de la personne sur son propre corps » est le thème du séminaire qu’a tenu du 4 au 6 décembre l’École doctorale de droit du Moyen-Orient, l’Eddmo, en collaboration avec l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’École doctorale des juristes méditerranéens (EDJM).

De gauche à droite, Mme Salwa Nacouzi et le Dr Layla Saadé devant un public de juristes, de professeurs et de doctorants venus d’Europe et du Moyen-Orient.

Pendant trois jours, des juristes, des professeurs et des doctorants venus d’Europe et du Moyen-Orient ont débattu de la question épineuse du droit de la personne sur son propre corps. Le Dr Layla Saadé, présidente du Conseil scientifique de l’Eddmo et doyenne de l’École doctorale de droit et des sciences politiques, administratives et économiques de l’Université libanaise, a mis l’accent dans son mot de bienvenue sur l’importance de la coopération entre l’Eddmo et l’EDJM. « Nos deux écoles doctorales ont un même objectif : promouvoir la recherche et la tolérance », a-t-elle souligné. Le Dr Saadé a fait part de son émotion face à l’importance de cet évènement qui s’inscrit « dans la continuité des activités réalisées l’année passée grâce à l’AUF qui tend vers l’excellence et le droit à la diversité ». Mme Salwa Nakouzi, directrice régionale du bureau Moyen-Orient de l’AUF, a indiqué que l’Eddmo, qui était « une aventure aléatoire dans un environnement très compétitif, a fonctionné au-delà de toute espérance ». « Je suis très optimiste pour l’avenir, a-t-elle poursuivi. Le droit en général et les droits de l’homme seront toujours vainqueurs. » La directrice de l’AUF s’est adressée en ces termes aux doctorants : « Entre vos mains réside le droit à l’avenir. Et je compte sur vous afin d’examiner les questions dans leur complexité pour traiter ce sujet difficile qu’est le droit de la personne sur l’intégrité de son corps dans la vie et dans la mort. »

Disposer de son corps, un droit fondamental
Le Dr Rostane Mehdi, professeur à l’Université Aix-Marseille et au Collège d’Europe de Bruges, et président du Conseil scientifique de l’EDJM, a donné la conférence inaugurale intitulée « Le droit de chacun sur son propre corps dans la jurisprudence des cours européennes ». Il a exprimé son émotion d’être au Liban, pour la première fois, « parmi des amis très chers », et a mis l’accent sur les objectifs communs des deux écoles doctorales. « La jurisprudence des cours européennes relative au droit de chacun sur son corps est le résultat de la conjonction de deux évolutions : le développement de la médecine et la libéralisation des mœurs et des habitudes », a-t-il précisé. Et en réponse à une question sur l’importance de l’Eddmo et de ce séminaire, il a affirmé : « C’est le cadre idéal pour faciliter les convergences intellectuelles dans une région en crise politique et économique. De tels lieux sont des havres de paix qu’il faut protéger ; c’est par l’esprit et l’université que notre région se régénère sur le plan moral et politique. » À propos du thème du séminaire, il a précisé : « Disposer de son corps est la base même du droit fondamental, et plus on est dans un contexte difficile, plus on a le droit d’affirmer ce droit. » À propos de la collaboration entre l’EDJM et l’Eddmo, il a rappelé que l’UL est déjà membre de l’EDJM qui comporte 12 universités, parmi lesquelles des Universités de Damas, de Tunis, d’Égypte. « En 2013, aura lieu à Aix-Marseille le prochain séminaire doctoral, a-t-il annoncé. Il servira à la recherche des étudiants et aidera les doctorants à lier des amitiés personnelles afin d’améliorer les relations interculturelles. »

Du côté des doctorants
Ahmad Issa, boursier de l’Eddmo depuis 2011, a soutenu sa thèse intitulée « La responsabilité médicale en droit public libanais et français », au dernier jour du séminaire. Il précise : « Le sujet du séminaire rejoint étrangement ma thèse dans laquelle j’examine les différentes facettes de ce problème. » Housni Diab, jeune doctorant à l’Université Senghor en Égypte, a, quant à lui, exprimé sa joie de participer au séminaire. « Cet évènement tient lieu d’une formation continue qui me permet de faire le point sur les dernières jurisprudences en terme de droit. » Sa thèse, intitulée « Responsabilité de la faute médicale », est préparée en cotutelle entre l’Université de Perpignan et celle de Senghor, et sera soutenue en 2013. Quant à Ammar Marshaha de l’Université d’Alep, il estime que « les boursiers présentent des sujets susceptibles d’aider le développement territorial et de mener à des généralisations vers d’autres pays ». Le jeune doctorant tient à remercier l’AUF qui « (lui) a facilité la mobilité doctorale, (lui) a fourni les références nécessaires et l’a aidé à améliorer sa langue française ». Même son de cloche chez Nadine Arafat, boursière en première année à l’école doctorale de l’Université libanaise. La jeune doctorante a passé trois mois en Alexandrie, séjour entièrement pris en charge par l’AUF, qu’elle a « apprécié énormément ». « Cela m’a aidée à m’imprégner pleinement de la culture du pays afin de connaître ses lois et de pouvoir les critiquer », a-t-elle confié.
Ce séminaire semble avoir représenté d’une aventure passionnante pour les jeunes chercheurs destinés un jour à prendre la relève et assurer à cette région du monde la stabilité, la tolérance et le respect du droit humain.

Rima HARFOUCHE
Pendant trois jours, des juristes, des professeurs et des doctorants venus d’Europe et du Moyen-Orient ont débattu de la question épineuse du droit de la personne sur son propre corps. Le Dr Layla Saadé, présidente du Conseil scientifique de l’Eddmo et doyenne de l’École doctorale de droit et des sciences politiques, administratives et économiques de l’Université libanaise, a mis...
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