L’Argentin Rafael Mariano Grossi, sous-directeur chargé des affaires politiques, sera de nouveau du voyage. Au total, l’équipe comporte sept experts, soit plus que lors de la dernière visite de l’agence à Téhéran au mois de mai, quand le directeur général Yukiya Amano s’était rendu sur place. Selon un diplomate viennois, « deux experts techniques », en mesure de procéder à des vérifications à Parchin, s’ils y sont invités, se sont joints au groupe.
L’agence soupçonne l’Iran d’avoir procédé à des tests d’explosion applicable au nucléaire sur cette base et souhaite s’y rendre depuis le début de l’année. L’Iran, qui nie formellement toute activité en ce sens, lui a jusqu’ici refusé l’accès. Yukiya Amano a accusé à plusieurs reprises les autorités, photos satellite à l’appui, de nettoyer les lieux afin d’effacer toute trace suspecte. L’Iran a considérablement sapé le travail de vérification de l’agence à Parchin, avait-il déploré en novembre. Il a toutefois jugé toujours utile de s’y rendre.
Plus globalement, M. Nackaerts va tenter aujourd’hui de conclure un accord donnant à l’agence un accès plus large à des sites, documents ou individus devant l’aider à déterminer avec certitude la nature du programme nucléaire iranien. « L’objectif de notre voyage consiste à trouver un accord sur une approche structurée pour résoudre les questions en suspens relatives à une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien », a-t-il redit, rappelant que « cette approche structurée est négociée depuis presque un an maintenant ».
L’Iran et l’AIEA tentent depuis le début de 2012 de conclure un accord. Mais plusieurs réunions et même le voyage éclair à Téhéran en mai de Yukiya Amano, malgré les espérances qu’il avait suscitées, se sont soldés par des échecs.
(Source : AFP)