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Moyen Orient et Monde

Le Parlement européen honore les dissidents iraniens Panahi et Sotoudeh

Les députés européens ont rendu hier un hommage solennel, devant deux chaises vides, aux dissidents iraniens Jafar Panahi et Nasrin Sotoudeh, lauréats du prestigieux prix Sakharov, et ont demandé leur libération. Ce prix récompense les deux lauréats pour « leurs efforts pour les libertés fondamentales et l’évolution politique en Iran » et doit être interprété comme un « hommage au peuple iranien », a souligné le président du Parlement, Martin Schulz, qui s’exprimait devant une grande photo des récipiendaires. « Nous nous inclinons devant leur courage », a-t-il dit devant un hémicycle comble.
Malgré les appels lancés par M. Schulz dès l’annonce du prix, fin octobre, les deux lauréats n’ont pu quitter leur pays pour venir à Strasbourg recevoir leur distinction. Le cinéaste Jafar Panahi, condamné à six ans de prison, est assigné à résidence à Téhéran et s’est vu interdire de réaliser ou écrire des films et de voyager. L’avocate Nasrin Sotoudeh est quant à elle emprisonnée depuis l’été 2010 et a été condamnée à 11 ans de prison et 20 ans d’interdiction d’exercer son métier pour sa défense des prisonniers politiques et son action en faveur des droits de l’homme.
Dénonçant un « système de justice politisé et fanatisé », M. Schulz a interpellé directement les autorités iraniennes sur le sort de Mme Sotoudeh, qui vient d’observer une longue grève de la faim. « Libérez cette femme courageuse et déterminée, avec ses compagnons de lutte, libérez-les immédiatement et sans condition de cette prison honteuse. »
Pour l’avocate iranienne en exil Shirin Ebadi, lauréate du prix Nobel de la paix 2003, l’attribution du prix a le mérite « de remettre un coup de projecteur sur les violations des droits de l’homme en Iran », un dossier qui selon elle était « passé au second plan » dans l’attention médiatique à cause du dossier nucléaire.
Les députés européens ont rendu hier un hommage solennel, devant deux chaises vides, aux dissidents iraniens Jafar Panahi et Nasrin Sotoudeh, lauréats du prestigieux prix Sakharov, et ont demandé leur libération. Ce prix récompense les deux lauréats pour « leurs efforts pour les libertés fondamentales et l’évolution politique en Iran » et doit être interprété comme...
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