Les autorités syriennes ont accepté hier le rapatriement au Liban des corps des jeunes sunnites tués la semaine dernière par l’armée du régime en Syrie où ils ont été combattre aux côtés des rebelles.
« L’ambassadeur syrien à Beyrouth Ali Abdel Karim Ali a contacté le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour et l’a informé de l’accord des autorités syriennes » à la demande libanaise de rapatrier les corps des jeunes sunnites venus du Liban et tués dans une embuscade de l’armée syrienne, a déclaré une source diplomatique libanaise.
La source a ajouté qu’une rencontre a eu lieu hier après-midi entre les deux parties afin de discuter des modalités de ce transfert. L’ambassadeur Ali a déclaré par ailleurs que « le mécanisme de la remise des corps des victimes de l’incident de Tell Kalakh fera l’objet de réunions successives entre les services sécuritaires et les responsables concernés. Les corps seront remis par étapes ».
En fait, selon notre correspondant diplomatique au palais Bustros, Khalil Fleyhane, la remise des dépouilles s’effectuerait en trois étapes dont la première aurait lieu,«en toute discrétion» samedi prochain à la frontière avec la Syrie, sans préciser l’endroit.
L’appel de Sleiman
Le président de la République Michel Sleiman a suivi ce développement hier en recevant à cette fin à Baabda le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien Nasri Khoury ainsi que l’ambassadeur libanais en Syrie.
Dans ce cadre, le chef de l’État a rappelé « l’importance de mettre en œuvre la politique de distanciation convenue par le gouvernement et consacrée par la conférence de dialogue national dans la déclaration de Baabda ». Il a insisté sur « la neutralité du Liban face aux conflits régionaux et la non-ingérence dans les affaires internes des autres ». « Cette neutralité est également exigée de la part de toutes les tranches de la société, a-t-il ajouté. Notre devoir n’est pas seulement de ne pas envoyer d’armes ou de combattants en soutien d’une partie spécifique au conflit en Syrie, mais nos efforts doivent également porter sur l’appel au dialogue et la non-violence, aussi bien dans les positions politiques que médiatiques. »
Rappelons dans les faits que 21 jeunes sunnites libanais et un Palestinien partis vendredi dernier de Tripoli, dans le nord du Liban, avaient péri le jour même à Tell Kalakh, une ville syrienne frontalière où ils étaient venus combattre l’armée du régime d’Assad, selon un responsable local à Tripoli et un chef islamiste.
Une source au sein des services de sécurité libanais avait indiqué que « les jeunes gens, passés en Syrie pour combattre avec les rebelles, étaient tombés dans un traquenard et avaient été tués dans la province de Homs », frontalière du Liban. Cette source avait précisé que 14 corps avaient été transportés par les troupes gouvernementales dans un hôpital syrien.
« L’ambassadeur syrien à Beyrouth Ali Abdel Karim Ali a contacté le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour et l’a informé de l’accord des autorités syriennes » à la demande libanaise de rapatrier les corps des jeunes sunnites venus du Liban et tués dans une embuscade de l’armée syrienne, a déclaré une source diplomatique libanaise.
La source a ajouté qu’une rencontre a eu lieu hier après-midi entre les deux parties afin de discuter des modalités de ce transfert. L’ambassadeur Ali a déclaré par ailleurs que « le mécanisme de la remise des corps des victimes de l’incident de Tell Kalakh fera l’objet de réunions successives entre les services sécuritaires et les responsables concernés. Les corps seront remis par étapes ».
En fait, selon notre correspondant diplomatique au palais Bustros, Khalil Fleyhane, la remise des dépouilles s’effectuerait en trois étapes dont la première aurait lieu,«en toute discrétion» samedi prochain à la frontière avec la Syrie, sans préciser l’endroit.
L’appel de Sleiman
Le président de la République Michel Sleiman a suivi ce développement hier en recevant à cette fin à Baabda le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien Nasri Khoury ainsi que l’ambassadeur libanais en Syrie.
Dans ce cadre, le chef de l’État a rappelé « l’importance de mettre en œuvre la politique de distanciation convenue par le gouvernement et consacrée par la conférence de dialogue national dans la déclaration de Baabda ». Il a insisté sur « la neutralité du Liban face aux conflits régionaux et la non-ingérence dans les affaires internes des autres ». « Cette neutralité est également exigée de la part de toutes les tranches de la société, a-t-il ajouté. Notre devoir n’est pas seulement de ne pas envoyer d’armes ou de combattants en soutien d’une partie spécifique au conflit en Syrie, mais nos efforts doivent également porter sur l’appel au dialogue et la non-violence, aussi bien dans les positions politiques que médiatiques. »
Rappelons dans les faits que 21 jeunes sunnites libanais et un Palestinien partis vendredi dernier de Tripoli, dans le nord du Liban, avaient péri le jour même à Tell Kalakh, une ville syrienne frontalière où ils étaient venus combattre l’armée du régime d’Assad, selon un responsable local à Tripoli et un chef islamiste.
Une source au sein des services de sécurité libanais avait indiqué que « les jeunes gens, passés en Syrie pour combattre avec les rebelles, étaient tombés dans un traquenard et avaient été tués dans la province de Homs », frontalière du Liban. Cette source avait précisé que 14 corps avaient été transportés par les troupes gouvernementales dans un hôpital syrien.
Les autorités syriennes ont accepté hier le rapatriement au Liban des corps des jeunes sunnites tués la semaine dernière par l’armée du régime en Syrie où ils ont été combattre aux côtés des rebelles. « L’ambassadeur syrien à Beyrouth Ali Abdel Karim Ali a contacté le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour et l’a informé de l’accord des...