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Liban

Le Liban s’efforce de contenir le problème des déplacés syriens

Le gouvernement a présenté hier aux pays donateurs un plan d’aide aux réfugiés syriens au Liban.

Le Premier ministre, Nagib Mikati, a présidé hier au Grand Sérail une réunion consacrée au dossier des réfugiés syriens dans le pays, en présence des représentants des États donateurs et des membres de la commission ministérielle ad hoc. Étaient ainsi présents les ministres de la Santé, Ali Hassan Khalil, des Affaires sociales, Waël Bou Faour, de la Défense, Fayez Ghosn, et de l’Intérieur, Marwan Charbel, le secrétaire général du Haut Comité de secours, Ibrahim Bachir, le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Derek Plumbly, le coordinateur du PNUD, Robert Watkins, la représentante régionale du Haut Commissariat des affaires des réfugiés de l’ONU, Ninette Kelly, l’ambassadrice de l’Union européenne, Angelina Eichhorst, ainsi que les ambassadeurs de Russie, de Grande-Bretagne, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, du Danemark, de Suède, du Mexique, de Roumanie, d’Argentine, d’Australie, de Hollande, de la République tchèque, de Hongrie, de Belgique, du Japon, de Corée, de Pologne, de Bulgarie, d’Autriche, du Brésil, de Finlande, de Chine, du Canada, de Slovaquie, de Grèce, du Koweït, du Qatar, d’Égypte, du sultanat d’Oman, des Émirats arabes unis, ainsi que des représentants d’organisations internationales.

 

(Lire aussi : Tripoli réclame les corps des combattants tués à Tall Kalakh)


Dans le discours qu’il a prononcé pour l’occasion, M. Mikati a souligné à quel point « la coopération de la communauté internationale avec le Liban dans le dossier des déplacés syriens est nécessaire », en relevant que tout le monde réalise l’impact de ce dossier sur le pays « qui accueille près de 130 000 ou 140 000 réfugiés, dont 60 % sont des enfants ». Il a mis en relief « l’urgence » du problème. « Nous ne pouvons plus l’assumer seuls, a-t-il affirmé. Nous devons l’affronter ensemble et nous sommes sûrs de pouvoir enregistrer des progrès significatifs pour le résoudre », a ajouté M. Mikati, avant d’annoncer que son équipe a établi un plan d’action qui expose les besoins de chaque ministère et ONG qui s’occupent des déplacés et qui ne pourront pas assumer leur mission, a-t-il insisté, sans l’appui de la communauté internationale.


Dans une conférence de presse qu’il a tenue au terme de la réunion, M. Bou Faour a d’emblée souligné l’entente qui s’est formée au sein du gouvernement au sujet du dossier des déplacés. « Les points de vue des Libanais divergent sur la situation en Syrie et ce même au sein du gouvernement, a-t-il déclaré. Nous ne nous entendons pas sur la position à adopter par rapport aux événements en cours dans ce pays, mais nous sommes parvenus à une entente selon laquelle il faut traiter le dossier des déplacés syriens comme une affaire humanitaire et non politique. L’État libanais doit assumer ses responsabilités entières pour aider et protéger ces gens. »


Il a indiqué que la commission a présenté un exposé détaillé de la mission et du budget envisagé pour chaque ministère, avant d’expliquer dans le détail ce que le Haut Comité de secours entreprend et la différence entre sa mission et celle du Haut Commissariat pour les affaires des réfugiés (HCR). Selon ses explications, le budget envisagé au total se divise en deux parties : un budget d’État qui s’élève à 179 millions 276 000 dollars et un budget international qui sera destiné aux ONG internationales et qui s’élève à 184 millions de dollars.
M. Bou Faour a annoncé la tenue d’une autre réunion de suivi le 17 décembre.


À son tour, Mme Kelly s’est félicitée de ce que le gouvernement a présenté un plan détaillé, utile pour « une collaboration étroite future ». « L’importance de ce projet réside dans le fait qu’en raison de l’accroissement du nombre des réfugiés, les besoins vont augmenter ainsi que l’impact sur les communautés locales », a-t-elle dit. Mme Kelly a rappelé que « le HCR et tous les partenaires coopèrent avec le gouvernement libanais depuis près de 8 mois en vue de répondre aux besoins des déplacés syriens et de la société libanaise ».
Sur un autre plan, le président Mikati s’est entretenu avec le président du Parlement chypriote, Yiannakis Omirou, des développements au Liban et dans la région.

 

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