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Liban - Liban

Tripoli réclame les corps des combattants tués à Tall Kalakh

La tension soulevée par le drame des jeunes Libanais salafistes tombés dans un traquenard à Tall Kalakh (Syrie) n’a toujours pas été résorbée.

Manifestation de solidarité, à Tripoli, avec les jeunes salafistes tombés en Syrie. Reuters

En l’absence de nouvelles précises sur le sort de la vingtaine de volontaires salafistes morts ou portés disparus en Syrie, la semaine dernière, des voix s’élèvent avec insistance pour que l’État prenne en charge l’aspect humanitaire de ce drame.


Sensible à cette demande, le Premier ministre, Nagib Mikati, a officiellement demandé hier au Comité international de la Croix-Rouge au Liban (CICR) d’intervenir auprès des autorités syriennes afin que les corps des combattants tués soient rapatriés et que des nouvelles des combattants éventuellement toujours en vie soient communiquées à leurs parents.
Sur le terrain, un calme précaire a régné rue de Syrie, entre les quartiers de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, malgré quelques tirs épars. Mais les habitants de ce dernier quartier, à majorité alaouite, vivent en quasi-autarcie. De crainte que leurs enfants ne soient enlevés pour servir de monnaie d’échange aux proches de la vingtaine de jeunes salafistes morts ou portés disparus, les parents de Baal Mohsen n’ont pas envoyé hier leur progéniture à l’école.
Pour éviter tout dérapage, l’armée a renforcé sa présence dans les zones sensibles séparant les deux quartiers et a verrouillé tous les accès de Jabal Mohsen, sauf un, celui de Malloulé.
Pour sa part, l’imam de la mosquée al-Manqoubin, cheikh Mohammad Ibrahim, a affirmé que les proches des morts et disparus ne resteront pas les bras croisés « s’ils n’ont pas de nouvelles de leurs enfants ». Le dignitaire sunnite a parlé de 17 morts ou disparus.


« Pour le moment, a-t-il dit, nous nous contenterons des actions de solidarité entreprises sur le campus de la faculté des sciences de l’UL, à Tripoli, en signe de solidarité avec l’étudiant Malek Hage Dib, tombé en Syrie. Nous donnerons à l’État une chance pour agir. Mais si la situation actuelle persiste, nous agirons. » En signe de bonne volonté, un petit groupe de tentes dressées près de la mosquée al-Nour, dans le quartier islamiste de Manqoubin, au nord de Tripoli, a été démonté.
Mais dès le soir, des appels étaient lancés, dans les milieux islamistes de Tripoli, pour la fermeture de certains axes routiers ce matin.

Sleiman
Réagissant à ces événements, le chef de l’État, qui a rencontré hier le ministre de l’Intérieur, a réaffirmé la détermination de l’État libanais à « empêcher tout passage clandestin d’armes ou de combattants du Liban vers la Syrie, à quelque mouvance que ces combattants appartiennent ».


Le président Sleiman a également demandé aux Libanais de refuser l’hospitalité aux combattants syriens armés, en concordance avec la politique de distanciation suivie par l’État libanais, tout en ajoutant que ce qu’ils feraient, dans le cas contraire, serait « illégal ».


Malgré leur sympathie pour la cause de la révolution syrienne, plusieurs députés et leaders du 14 Mars, dont Samir Geagea, ont condamné comme une erreur la décision des jeunes salafistes libanais de se battre en Syrie.
Pour sa part, M. Jamil el-Sayyed, ancien directeur de la Sûreté générale au Liban, s’est déclaré prêt à effectuer des démarches auprès des autorités syriennes pour le rapatriement des corps des combattants tués, si les parents des jeunes le lui demandent.

 

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commentaires (1)

Incroyable arrogance que de vouloir aller se batrre pour une cause qui n'est pas la notre et apres demander a l'etat de ramasser les morceau sinon .... ! Entre les salafobidules de droite et les fakihomachins de gauche le Liban s'embarque une fois de plus dans de dangereuses aventures qui risquent de le conduire a la destabilisation que tout le monde craint. Quand est ce que le Libanais, et en particulier le citoyen musulman de l'extreme, va-t-il enfin comprendre qu'avant les Arabes, les Perses, la Syrie, l'Egypte ou l'Iran il y a le LIBAN!!!! Est ce si difficile de le comprendre!? Sommes nous si cancre pour qu'apres 15 ans de guerre inutiles et 15 ans d'occupations, ni la Palestine n'a ete recupere ni le Liban n'a pu change bien au contraire nous sommes dans une situation bien pire que le Liban des annees d'avant guerre.

Pierre Hadjigeorgiou

07 h 24, le 04 décembre 2012

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Commentaires (1)

  • Incroyable arrogance que de vouloir aller se batrre pour une cause qui n'est pas la notre et apres demander a l'etat de ramasser les morceau sinon .... ! Entre les salafobidules de droite et les fakihomachins de gauche le Liban s'embarque une fois de plus dans de dangereuses aventures qui risquent de le conduire a la destabilisation que tout le monde craint. Quand est ce que le Libanais, et en particulier le citoyen musulman de l'extreme, va-t-il enfin comprendre qu'avant les Arabes, les Perses, la Syrie, l'Egypte ou l'Iran il y a le LIBAN!!!! Est ce si difficile de le comprendre!? Sommes nous si cancre pour qu'apres 15 ans de guerre inutiles et 15 ans d'occupations, ni la Palestine n'a ete recupere ni le Liban n'a pu change bien au contraire nous sommes dans une situation bien pire que le Liban des annees d'avant guerre.

    Pierre Hadjigeorgiou

    07 h 24, le 04 décembre 2012

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