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Culture - Ballet

Le ballet russe au Bustan, une performance réussie

L’hôtel al-Bustan accueillait ce week-end le Russian State Ballet pour trois représentations exceptionnelles du « Lac des Cygnes » de Tchaïkovski, en préambule de son festival.

Une chorégraphie impressionnante et parfois novatrice.

L’entame ne fut pas aisée, surtout lorsque l’on découvre une sonorisation quelque peu pauvre par moments. Mais ce désagrément n’a empêché personne d’apprécier un spectacle bien à la hauteur des attentes. Le directeur artistique de la troupe, ancien du Bolchoï, Vyacheslav Gordeev, annonçait une représentation en quelque sorte introductive, une version originale du Lac des Cygnes qu’il a voulu présenter à travers une mise en scène allant à l’essentiel d’une chorégraphie classique.
Cette reprise des bases du ballet est avant tout la meilleure façon de plaire à un public souvent néophyte qui fut d’ailleurs, à en croire l’ovation finale, très séduit par cette version facile d’accès, rassurante et charmante de la célèbre pièce de Tchaïkovski.
Quelque peu surprenants aussi au début, les costumes ont su faire leur effet, faisant tant dans la sobriété que dans le kitsch kundérien : une esthétique aseptisée, sans risque, qui ne pouvait pas déplaire... Pour autant, l’essentiel, c’est-à-dire le costume des cygnes, classique et forcément séduisant, a sûrement plu. À l’inverse, le décor, aux teintes merveilleuses des contes du dix-neuvième siècle, quoiqu’en accord avec l’argument, inspiré d’une légende allemande de ce siècle, a parfois détonné par son manque de finesse et de recherche. Le décor, à prendre au pied de la lettre, n’était donc bien là que pour créer un fond sur lequel il ne fallait pas trop s’attarder.
Évidemment la valeur sûre de la représentation fut la chorégraphie, très attendue, qui fut vraiment impressionnante, parfois novatrice, et réalisée tout proche de l’impeccable. La troupe fut bien à la hauteur de son standing, offrant au public une performance réellement fantastique, particulièrement celle des deux cygnes, Odile et Odette, qui furent sensationnelles, s’appuyant sur un irréprochable prince Siegfried.
Le ballet se dirigea alors vers un dénouement heureux, puisque le sorcier Von Rothbart est finalement vaincu et mutilé pour laisser place à l’amour d’Odette et du prince. Cette décision, tout comme les choix de la mise en scène et de la chorégraphie, relève d’une volonté d’alléger le ballet pour le rendre plus accessible.
Bien équilibrée, la représentation resta donc légère et dura juste ce qu’il faut pour ne pas perdre le public. Si l’ensemble n’est pas sans accroc, notamment du fait que la salle n’est simplement pas faite pour accueillir des ballets, la représentation reste d’un niveau rare, excellent, qui constitue la meilleure des approches du ballet, tout comme le souhaitait Gordeev, enthousiaste de présenter ce morceau essentiel du patrimoine russe.
La troupe a ébloui bien sûr par sa maîtrise et sa discipline, contrastant avec un public encore peu au fait des usages des ballets et pour le moins dissipé. Cependant le ballet peut être heureux d’avoir trouvé des spectateurs d’une jeunesse étonnante émerveillés par cette performance.
L’entame ne fut pas aisée, surtout lorsque l’on découvre une sonorisation quelque peu pauvre par moments. Mais ce désagrément n’a empêché personne d’apprécier un spectacle bien à la hauteur des attentes. Le directeur artistique de la troupe, ancien du Bolchoï, Vyacheslav Gordeev, annonçait une représentation en quelque sorte introductive, une version originale du Lac des Cygnes...

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