Cette offensive est "la première de ce genre contre les lieux où sont regroupés les terroristes", écrivait al-Watan, un quotidien proche du pouvoir dans son édition de dimanche. Pour le régime, le terme de "terroristes" désigne les rebelles.
"L'armée syrienne a ouvert depuis jeudi matin les portes de l'enfer à tous ceux qui songent à s'approcher de Damas ou à lancer une attaque contre la capitale", poursuivait le journal.
Selon al-Watan, "des centaine de terroristes sont morts (...), l'armée a riposté à toutes les attaques terroristes lancées jeudi dont certaines visaient à couper la route de l'aéroport international de Damas".
Comme les médias officiels depuis vendredi, al-Watan a également insisté sur le fait que la route de l'aéroport était "sécurisée".
Le lancement jeudi de cette offensive sur les vergers qui bordent Damas avait coïncidé avec une coupure d'internet et du téléphone à travers la Syrie, faisant craindre le pire aux militants. Les communications ont cependant été rétablies samedi soir.
Une militante à Damas qui s'est présentée sous le nom d'Alexia, jointe par l'AFP via Skype a affirmé que la violence qui s'intensifiait en banlieue gagnait désormais la capitale.
"Quartier après quartier, le bruit des explosions se rapproche chaque jour. Les quartiers où ont eu lieu les combats sont ceux qui accueillent le plus de réfugiés. Certaines familles se sont déplacées plusieurs fois", a-t-elle déclaré.
Attentat à Homs
A Homs (centre), 15 civils ont été tués dans un attentat, selon l'agence officielle Sana. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a évoqué pour sa part au moins 7 morts et dans un attentat à la voiture piégée.
Le régime et des rebelles se sont mutuellement accusés d'être responsables de l'explosion de la voiture piégée dans un quartier toujours resté, selon l'OSDH, sous le contrôle du régime.
Juste après l'attentat, des centaines de personnes ont manifesté contre le président Bachar el-Assad. "Que Dieu t'humilie, Bachar", ont scandé des manifestants, selon une vidéo diffusée par des militants.
Troisième ville du pays, Homs a été l'un des berceaux de la militarisation du conflit, et la résistance des quartiers rebelles face aux opérations de répression dévastatrices début 2012 lui a valu le surnom de "capitale de la révolution".
Au total, au moins 56 personnes -- 29 civils et 27 rebelles -- ont péri dans les violences dimanche à travers le pays, selon un bilan provisoire en fin d'après-midi de l'OSDH.
Samedi, au moins 182 personnes avaient été tuées en Syrie, dont 60 dans la capitale et ses alentours, pilonnés par l'armée et déchirés par les combats meurtriers qui ont gagné jeudi, pour la première fois en 20 mois de violences, les abords de l'aéroport de Damas, selon l'OSDH.
Cette organisation basée en Angleterre mais s'appuyant sur un large réseau de militants et de médecins civils et militaires en Syrie, a recensé plus de 41.000 morts depuis le début de la révolte en mars 2011.
Alors que les rebelles réclament à cor et à cri des armes à une communauté internationale très réticente, le New York Times a affirmé qu'un corridor aérien au-dessus de l'Irak permettrait aux Iraniens d'approvisionner le régime en armement. Des responsables irakiens informeraient aussi à l'avance les Iraniens des inspections aériennes, précise le quotidien.
Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de l'Otan devraient sans surprise décider mardi du déploiement de missiles Patriot en Turquie près de la frontière avec la Syrie, alors que plusieurs obus tirés depuis la Syrie ont une nouvelle fois frappé une ville frontalière turque, sans faire de victime.
Cette offensive...
Est-ce qu'ils ouvrent les portes de l'enfer, ou bien ils transforment la ville en ENFER ? Les Belzébuth et les Lucifer y brûleraient aussi...
04 h 42, le 03 décembre 2012