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Karl Barakat, le cinéma dans l’âme

Le making-of du clip  « La Fiancée veilleuse ».

La fiancée veilleuse. De petits jouets qui avancent avec lenteur. Des sentiments qui se révèlent au rythme de petits pas, progressifs, beaux, humbles. Un peu comme leur auteur.
Cinéphile, Karl l’a toujours été. Cela a commencé avec le cinéma grand public puis la fréquentation de petites salles indépendantes parisiennes, comme la filmothèque, Le Champo, le Reflet Médicis, St-Lazare Pasquier et le cinéma des cinéastes. Puis c’est la rencontre de Kilian Glasner, étudiant en peinture aux beaux-arts, qui l’introduit aux différents mouvements du cinéma. « Kilian m’a ouvert sur un nouveau monde. On a fait ensemble de premières expérimentations vidéo : petits courts métrages par téléphone portable, avec une qualité d’image très médiocre à l’époque », confie le jeune homme. L’expérience est amusante, et Karl envoie déjà certains de ses travaux à des festivals.


De nombreuses influences
Karl découvre progressivement les cinémas du Quartier latin ou il traîne régulièrement avec son Pariscope (hebdomadaire culturel). Le Voleur de bicyclette de Vittorio de Sica, L’Épouvantail de Jerry Schatzberg ou encore Les Moissons du ciel de Terrence Malik deviennent pour lui des films de référence. Hitchcock, films de la nouvelle vague (notamment Godard), Woody Allen, Roman Polanski, David Lynch, Stanley-Kubrick, Michel Gondry, Darren Aronofsky ou encore Tarkovsky lui ouvrent un nouveau champ de vision cinématographique.
En octobre 2009, il prend son courage à deux mains, met de côté ses études de physique entamées à Paris 7 (Jussieu) et s’inscrit à Itecom Art Design pour suivre une formation professionnelle en montage vidéo. « La formation était surtout axée sur la technique ; nous touchions à plusieurs choses comme les clips, pubs, courts métrages, animation, effets spéciaux et documentaires », explique-t-il. Mais Karl, lui, préfère les petits bricolages et la partie documentaire. « Je ne me suis pas occupé de la qualité de l’image et cela ne m’a pas avantagé, car le résultat est moins professionnel, même si le fond y est », regrette-t-il.
Son prof d’effets spéciaux à l’Itecom Art Design lance le concours du clip de La Fiancée qui donne naissance à son très beau court métrage : La Fiancée veilleuse. Pour son projet de fin d’année qui devait porter sur un documentaire, Karl fait la connaissance de François Genty, alias Buto, un artiste français qu’il suit pendant trois mois et réalise le documentaire Sang-froid gitan.

L’amour du documentaire tout en silence
Fasciné par le documentaire, Karl est un amoureux du film didactique silencieux. « On y contemple ce qu’on voit et on en pense ce qu’on veut. J’aime beaucoup, par exemple, Raymond Depardon, qui pose sa caméra, s’efface et laisse la vie continuer. Il y a beaucoup de sentiments qui se dégagent automatiquement, sans besoin d’explications ni de musique pour forcer des émotions », poursuit l’artiste.
Mexique, Pérou, Bolivie, Cambodge, Thaïlande, Inde, Népal, Sri Lanka et bien d’autres pays comptent parmi ses destinations. Le cinéaste en herbe rêve de se lancer dans le documentaire de voyage. Le coté professionnel reste très important, rappelle Karl, qui se cherche actuellement à Berlin. « On rêve de faire de l’art pour l’art, mais il faut coopérer avec les gens, à un certain moment, pour soutenir notre travail », conclut-il.


« La Fiancée veilleuse » de Karl Barakat :


La fiancée veilleuse. De petits jouets qui avancent avec lenteur. Des sentiments qui se révèlent au rythme de petits pas, progressifs, beaux, humbles. Un peu comme leur auteur.Cinéphile, Karl l’a toujours été. Cela a commencé avec le cinéma grand public puis la fréquentation de petites salles indépendantes parisiennes, comme la filmothèque, Le Champo, le Reflet Médicis, St-Lazare...
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