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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

Pierre Cardin rêve d’infini avec son palais Lumières

Photo Christian Varas Matta

« Immortalisé » par l’Académie des beaux-arts, Pierre Cardin, comme nous tous, est soumis au temps qui passe et à la question essentielle : « Qu’emporterais-je avec moi ? » « Mes maisons, mes vêtements, mon argent ? Rien de tout cela, autant emporter mon rêve avec moi. » Le palais Lumières, voici son rêve, une sculpture habitable de 245 mètres de haut qui fera face au campanile de la place San Marco à Venise, sa ville natale. Il ne l’édifiera pas dans le centre historique de Venise, mais dans la zone industrielle de Benne. « Heureusement que ce sont les zones affectées qui servent pour les nouvelles constructions et le projet nécessite de l’espace, plus de 50 hectares ! » dit-il.
Il n’est pas architecte, mais c’est dans son studio parisien que le projet est né, l’idée de son dessin était très simple : « Trois tiges de fleurs qui tombent en biais, à différentes hauteurs, dans un vase, et un ruban, comme quand on reçoit des fleurs... », et ce sont les plus grands architectes d’Italie, du studio Altieri, à l’origine du projet Mose visant à sauver Venise de la montée des eaux, qui vont mettre sur pied cette sculpture démesurée qui sera le plus grand monument d’Italie. C’est sur la terre ferme, à côté de la mer, que Pierre Cardin compte réinventer l’espace de vie, avec « un véritable palais-ville aussi high-tech qu’écologique » accessible à tous avec une université de mode, des salles de cinéma et de conférences, plus de 1 400 appartements à louer, des chambres d’hôtel, avec garages pour les voitures, et des champignons habitables de 200m2 pour les employés. Les appartements sont, certes, offerts aux plus aisés, mais cette sculpture habitable est aussi une façon de rendre l’art plus accessible avec sa dimension sociale.
Son rêve de lumières, personne n’y croyait, même pas son équipe : « Ils ne me le disaient pas en face, mais ils ne m’encourageaient pas non plus... » Monsieur Cardin, ce couturier indépendant, a toujours eu le sens du placement et de l’emplacement : la fenêtre de son bureau donne sur les jardins de l’Élysée, ses boutiques se trouvent à l’intersection de la rue du faubourg Saint-Honoré et de l’avenue de Marigny. Qu’il s’agisse de l’acquisition du splendide palais où habita Casanova à Venise ou du château de Lacoste, où vécut le marquis de Sade dans le Vaucluse, tout est merveilleusement pensé. « Le lieu est important, mais aussi la mémoire de la demeure », précise-t-il Sa raison d’être et de vivre est de pouvoir réaliser ses rêves, et il a fallu beaucoup de rigueur et de travail, pendant 20 ans, pour réaliser une mode avant-gardiste que personne ne portait à l’époque. Son travail de couturier lui a permis de réaliser ses rêves, mais s’intéresse-t-il toujours à la mode? « Plus que jamais, m’affirme-t-il, je suis tous les jours au studio. Je dessine, je suis à l’atelier et je travaille sur le mannequin... » Mais aussi dans la rue : « Aujourd’hui, ce sont les sportifs qui se démarquent, les footballeurs osent, les motards aussi en imposent... » Dans la création ou dans les finances, Pierre Cardin est un homme libre et indépendant,
C’est début décembre, dans l’un des hauts lieux de la culture italienne, la Fenice, que Pierre Cardin signera pour la pose de la première pierre du palais Lumières. Et à ceux qui critiquent son projet, il répond : « Je leur demande : qu’est-ce qu’ils ont fait de leur vie ? »
« Immortalisé » par l’Académie des beaux-arts, Pierre Cardin, comme nous tous, est soumis au temps qui passe et à la question essentielle : « Qu’emporterais-je avec moi ? » « Mes maisons, mes vêtements, mon argent ? Rien de tout cela, autant emporter mon rêve avec moi. » Le palais Lumières, voici son rêve, une sculpture habitable de 245 mètres de haut qui fera face au...
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