Au son des klaxons de célébration, le corps du jeune homme, en maillot de corps et les pieds nus, attaché par le pare-chocs arrière, est paradé dans le quartier de Nasser. Six Palestiniens en tout ont été sommairement exécutés mardi par des hommes armés qui les ont poussés à l’extérieur d’un minibus et les ont abattus sans sortir du véhicule à un carrefour tout proche, ont indiqué des habitants sous le couvert de l’anonymat. Un autre d’entre eux a été traîné par une moto dans les rues. À leurs dépouilles étaient accrochés des messages signés par la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, revendiquant « l’exécution des traîtres et criminels », identifiés par leur nom et leurs diverses localités, à travers la bande de Gaza, ont précisé ces témoins. Ils ont été tués « pour avoir livré à l’ennemi des informations sur les capacités et les groupes de la résistance et les déplacements de ses combattants », selon le texte.
Juste à côté se trouve la maison de la famille Dallou, dont au moins huit membres ont péri dans un raid le 18 novembre, où une foule compacte attend la délégation conduite par le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi, accompagnée par le chef de gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Peu avant leur arrivée, le carrefour où s’est déroulée l’exécution a été lavé à grande eau, selon des témoins. « Voici le Premier ministre palestinien légitime Ismaïl Haniyeh », proclame par haut-parleur un porte-parole du Hamas, qui énumère à plaisir les noms des illustres visiteurs, dont le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et ses homologues égyptien et saoudien, à l’adresse de l’assistance, massée dans l’étroite ruelle pour les accueillir. « Voici le Premier ministre rejeté par Israël et les États-Unis », insiste-t-il triomphalement, tandis que, conduits par M. Haniyeh, les chefs de la diplomatie se fraient un chemin dans la cohue, sous le regard inquiet de leurs diverses escortes.
Acclamés, pressés de toutes parts, ils avancent péniblement jusqu’aux proches de la famille, alignés sur une rangée de chaises devant les ruines de la maison rasée, pour leur présenter leurs condoléances. Sous le dais de la tente de deuil dressée en haut de la ruelle, les curieux se juchent sur les chaises pour mieux apercevoir leurs hôtes. La délégation repart ensuite pour le principal hôpital de Gaza, al-Chifa, où elle est accueillie dans le même tumulte. Là même où, plus discrètement, les corps des six « collaborateurs » présumés ont été amenés à la morgue.
© AFP
Le barbu enterré vient de "se féliciter de la nouvelle victoire contre Israël" ! J'ai vraiment du mal à croire que certains Libanais soi-disant intelligents peuvent encore se laisser berner et embobiner par de tels irresponsables, sources intarissables des plus grosses conneries jamais entendues.
15 h 04, le 23 novembre 2012