Rechercher
Rechercher

À La Une - Tensions

La Turquie a le droit de s’armer face à la menace syrienne, affirme Gül

La Turquie se réserve le droit de se doter de tout type d’armes afin d’assurer sa défense contre toute menace syrienne, a affirmé hier le président turc, Abdullah Gül. M. Gül a tenu ces propos lorsqu’il était interrogé par la presse sur les discussions entre la Turquie et l’OTAN sur un éventuel déploiement de batteries de missiles sol-air et antimissiles Patriot sur son sol, dans un contexte d’aggravation du conflit en Syrie.
M. Gül a de plus exclu toute volonté de la Turquie « de faire la guerre avec la Syrie » voisine, mais a mis néanmoins en garde ce pays contre toute attitude « insensée » pouvant viser le territoire turc. Les discussions entre la Turquie et ses alliés de l’OTAN sur l’éventuel déploiement de missiles antimissiles Patriot ont, rappelons-le, été révélées mercredi par le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu au cours d’un déplacement à Bruxelles. La Turquie a renforcé ces derniers mois son dispositif militaire à la frontière syrienne, y déployant des chars et des batteries de missiles anti-aériens à courte portée. Le conflit entre l’armée et les rebelles en Syrie a d’ailleurs donné lieu à des tirs d’obus syriens en territoire turc, l’un d’eux ayant provoqué la mort de cinq personnes dans un village turc le 3 octobre. Depuis, l’artillerie turque riposte systématiquement à toute chute d’obus sur le sol turc.
Dans ce contexte de tensions croissantes entre les deux pays, cinq civils turcs ont été blessés hier lors de combats entre l’armée et des rebelles syriens au poste-frontière avec la Turquie de Ras el-Aïn dans le Nord-Est, un des derniers points de passage vers ce pays à n’être pas encore tombé aux mains des insurgés, ont rapporté les médias turcs. Ces cinq civils ont été blessés par des balles perdues, a précisé la chaîne de télévision turque NTV. Ils souffrent de blessures légères et leurs jours ne sont pas en danger, a précisé de son côté l’agence de presse Anatolie.
Les affrontements ont débuté durant la nuit, semant la panique parmi les habitants de la ville turque voisine, Ceylanpinar, dans la province de Sanliurfa, a rapporté de son côté le quotidien Hürriyet dans son édition électronique. Des blessés étaient également transportés de Syrie en Turquie, toujours selon le journal, qui a ajouté que des éclats d’obus sont tombés à proximité de l’hôpital de Ceylanpinar et que les écoles de la ville ont été fermées pour la journée par mesure de sécurité. Après le lever du soleil, des soldats turcs ont commencé à patrouiller le long de la frontière et les autorités ont émis des avertissements à la population locale pour qu’elle ne s’approche pas de la frontière, selon NTV.
Par ailleurs, les autorités turques ont contraint hier un avion arménien en route vers la Syrie à atterrir et ont procédé à son inspection dans la ville d’Erzurum, dans l’est de la Turquie, rapporte la presse locale. Selon des responsables de l’aéroport d’Erzurum, l’avion d’Air Armenia intercepté a été autorisé à repartir après une inspection qui a duré environ quatre heures. Les autorités turques n’ont procédé à aucune saisie, a-t-on appris de même source.

(Source : agences)
La Turquie se réserve le droit de se doter de tout type d’armes afin d’assurer sa défense contre toute menace syrienne, a affirmé hier le président turc, Abdullah Gül. M. Gül a tenu ces propos lorsqu’il était interrogé par la presse sur les discussions entre la Turquie et l’OTAN sur un éventuel déploiement de batteries de missiles sol-air et antimissiles Patriot sur...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut