Dans son point de presse tenu à l’issue de la réunion, M. Aoun a effectué un survol des développements en cours sur la scène locale, fustigeant notamment l’attitude adoptée par le 14 Mars à la suite de l’assassinat du chef de la branche des renseignements des FSI, Wissan el-Hassan. Le général Aoun a dénoncé sur ce plan la décision du 14 Mars de boycotter les réunions parlementaires. « Je ne comprends pas pourquoi le 14 Mars boycotte le dialogue et les réunions des commissions parlementaires, s’est interrogé le leader du CPL. Est-ce nous qui avons tué Wissam el-Hassan ? Le boycott du Parlement correspond à l’assassinat de la patrie. Les droits de la population sont-ils la propriété du 14 Mars ? Ils feraient mieux de démissionner de la députation car il n’est pas admissible de prendre à la légère les problèmes économiques. »
Un cabinet rétreint ?
Évoquant en outre la question d’un changement de gouvernement, le général Aoun a indiqué que « la proposition de former un gouvernement rétreint est sérieuse, mais à la condition qu’il n’y ait pas de vide ». Le chef du CPL s’est demandé à ce propos « qui désignera un gouvernement de technocrates ou un cabinet neutre » ?
En ce qui concerne l’attentat d’Achrafieh qui a coûté la vie au chef des renseignements des FSI, le général Aoun a déclaré : « (Le général) Hassan est responsable de notre sécurité, de la sécurité de toutes les parties et de sa sécurité personnelle. Il est responsable de son assassinat car il n’a pas pris les mesures nécessaires pour préserver sa sécurité. » Et le chef du CPL d’ajouter à cet égard : « Lorsque le président de la République René Moawad et le Premier ministre Rachid Karamé ont été assassinés, nul n’a dit que c’est la patrie qui a été assassinée. De ce fait, nous ne pouvons pas considérer que l’assassinat de Wissam el-Hassan est l’assassinat de la patrie. »
Le Liban mieux que la France
Abordant d’autre part la tension politique qui a fait suite à l’assassinat de Wissam el-Hassan, le général Aoun a déclaré : « Ils affirment dans les médias que le Liban est en danger. Mais le Liban est dans une situation meilleure que la France. Le danger vient de ce qu’ils ont légué. Ils doivent assumer leurs responsabilités et revenir au Parlement. Autrement, ils assumeront la responsabilité du torpillage du budget, de la loi électorale et de l’échelle des salaires », a conclu le chef du CPL.
commentaires (8)
Il y a un abruti qui lui prépare ses discours, et, pour les lire aussi sereinement à son public, il faut nécessairement qu'il soit encore plus abruti. Enfin, pour fermer la boucle, pour que son public avale béatement ce fatras d'âneries, il faut nécessairement qu'il soit encore plus abruti que les deux premiers réunis. Faut l'faire !
Paul-René Safa
16 h 58, le 08 novembre 2012