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Moyen Orient et Monde - Chine

Xi Jinping va devoir « chevaucher le tigre »

Le tout-puissant Parti communiste chinois (PCC) a bouclé hier les préparatifs de son congrès quinquennal censé s’ouvrir jeudi, en réunissant son comité central sortant qui a entériné l’exclusion de l’embarrassant dirigeant déchu Bo Xilai. À quatre jours de cette grand-messe politique à Pékin, qui assurera un remaniement crucial au sommet du régime, les hauts cadres communistes ont affiché leur détermination à présenter devant le peuple « un parti expurgé de ses moutons noirs et de sa corruption ». Ceci au terme d’une « annus horribilis » pour la plus grande formation politique du monde, marquée par un enchaînement de révélations gênantes sur les fortunes colossales de certains caciques détenant des postes-clés en Chine.
Bo Xilai, 63 ans, à qui beaucoup prêtaient des ambitions au niveau national, doit comparaître devant la justice pour y répondre d’accusations multiples, notamment de corruption « massive », à une date non précisée. L’ancien maître absolu de la métropole géante de Chongqing, détenu au secret, est au centre d’un scandale mêlant argent, crime et abus de pouvoir, d’une ampleur inédite depuis des années. Les rebondissements entourant l’affaire ont fortement pesé sur l’organisation du congrès, censé donner lieu à un rajeunissement des plus hauts dirigeants. L’actuel président chinois, Hu Jintao, 69 ans, doit céder le poste de secrétaire général du PCC à Xi Jinping, 59 ans. Une transition qui s’opérera, comme les précédentes éditions, sous haute sécurité et dans une profonde opacité.

Éruptions
M. Xi deviendra ainsi le responsable suprême d’un régime qui devra répondre à l’indignation croissante devant la corruption ainsi qu’aux défis posés par les dissidents et autres militants des droits civiques. « Le nombre des manifestations de masse augmente de jour en jour et leurs motivations s’élargissent », observe Yang Jisheng, ancien journaliste d’investigation de l’agence Chine nouvelle. « Le bureaucrate honni comme le riche honni font maintenant partie de la psychologie sociale » chinoise, dit-il. « Cela implique que des réformes politiques s’imposent d’urgence », juge-t-il.
Conflits du travail, injustices devant des tribunaux contrôlés par le parti, résistances aux atteintes à l’environnement, insécurité alimentaire ou encore brutalités policières : autant de foyers de contestation susceptibles d’agiter le prochain mandat de M. Xi Jinping qui, selon l’expression chinoise, va devoir « chevaucher le tigre ». Avec plus d’un demi-milliard d’internautes en Chine, les éruptions de colère locales sont rapidement connues grâce aux réseaux sociaux, qui menacent ainsi le contrôle du parti sur l’opinion.
Par ailleurs, le plénum a aussi adopté un rapport et une proposition d’amendement des statuts du parti, qui seront soumis aux 2 270 délégués du congrès. Chine nouvelle n’a pas précisé la teneur de cet amendement.

(Source : AFP)
Le tout-puissant Parti communiste chinois (PCC) a bouclé hier les préparatifs de son congrès quinquennal censé s’ouvrir jeudi, en réunissant son comité central sortant qui a entériné l’exclusion de l’embarrassant dirigeant déchu Bo Xilai. À quatre jours de cette grand-messe politique à Pékin, qui assurera un remaniement crucial au sommet du régime, les hauts cadres...

commentaires (2)

Voilà un autre TARZAN !

SAKR LEBNAN

09 h 07, le 06 novembre 2012

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Commentaires (2)

  • Voilà un autre TARZAN !

    SAKR LEBNAN

    09 h 07, le 06 novembre 2012

  • Vivement que les Chinois se soulèvent contre leur système qui est un véritable « an(n)us horribilis » !

    Robert Malek

    10 h 08, le 05 novembre 2012

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