Présidentielle US : L’Amérique latine s’en lave les mains

Ancien pré carré des États-Unis aujourd’hui passé au second plan, l’Amérique latine n’attend rien de concret de la présidentielle américaine. Mais certains pays comme le Brésil comptent profiter de ce désintérêt pour continuer à étendre leur influence régionale. L’Amérique latine ne figurera pas sur la liste des priorités de Washington, que Barack Obama soit réélu ou que Mitt Romney l’emporte, estiment les analystes. Tout au plus, une victoire d’Obama pourrait inciter le régime communiste de La Havane à s’ouvrir davantage et celle de Romney à envenimer la situation avec les pays de la révolution bolivarienne, jugent-ils. Et pendant que Washington a le regard tourné vers la Chine, la Syrie ou l’Iran, l’Amérique latine, majoritairement gouvernée à gauche, gagne en autonomie. Elle a créé ces dernières années des organismes comme la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) ou l’Union des Nations sud-américaines (UNASUR) qui ont laissé les États-Unis à la porte.