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Hollande devant Netanyahu : La sécurité des Juifs est "une cause nationale"

Le président français admet des failles dans l'enquête Merah, le Premier ministre israélien salue sa "détermination" contre l'antisémitisme.

François Hollande (g) et Benjamin Netanyahu (d) accompagné de son épouse Sarah, le jeudi 1er novembre, lors d'une cérémonie en hommage aux victimes de Mohamed Merah au collège-lycée Ohr Torah, à Toulouse. Bob Edme/Pool/Reuters

François Hollande a assuré jeudi à une communauté juive inquiète, qu'il veillerait à sa sécurité et a admis des failles dans l'enquête Merah, au cours d'un hommage émouvant aux victimes du tueur à Toulouse (sud-ouest), en compagnie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.


La France combattra "sans relâche" l'antisémitisme car la sécurité des Juifs est "une cause nationale", a déclaré le président français au collège-lycée Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah), devant lequel ont péri le 19 mars Gabriel et Arieh Sandler (4 et 5 ans), leur père Jonathan (30 ans) ainsi que Myriam Monsonego, 8 ans.


L'antisémitisme, a insisté le président français, "sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera poursuivi par tous les moyens partout où il se diffuse, en particulier sur les réseaux sociaux qui accordent l'anonymat à la haine".


"Aucun enfant ne doit avoir peur en allant étudier, a souligné le président, aucun parent ne doit avoir peur en laissant ses enfants partir en classe".
"Le drame de Toulouse a révélé certaines failles dans l'organisation de notre renseignement. Toute la lumière sera faite", a ensuite dit François Hollande, ajoutant: "Contre le terrorisme, la France est sans faiblesse".


M. Hollande a étendu l'hommage aux quatre parachutistes (trois morts, un blessé) tombés également sous les balles de Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, "trois hommes qui avaient choisi de servir la patrie et qui sont tombés parce qu'il portaient l'uniforme de notre armée".


Benjamin Netanyahu a été très applaudi quand il a pris la parole en francais, et acclamé à son arrivée aux cris de "Bibi, Bibi". Le chef du gouvernement israélien a applaudi l'engagement de François Hollande en matière de sécurité et salué sa "détermination" à lutter contre l'antisémitisme.

"Le meurtrier de Toulouse n'a pas seulement tué des Juifs mais aussi des soldats français, musulmans et chrétiens, sans aucune distinction. La haine barbare de ces assassins ne menace pas seulement les Juifs mais la civilisation tout entière", a-t-il déclaré.

 

Le Premier ministre israélien a décrit les Juifs de France comme "une communauté fière et enracinée qui depuis 1.000 ans a donné beaucoup au peuple juif et au peuple français".
Il a aussi comparé la haine des nazis avec celle de Mohamed Merah, "la même haine". "S'il en avait eu la possibilité, il aurait tué chaque enfant juif exactement, comme les nazis", a-t-il dit.


 
En direct en Israël
Avant les deux dirigeants, Eva Sandler, qui a perdu son mari et deux de ses enfants le 19 mars, a exprimé dignement sa douleur, en maîtrisant son émotion. "Il faut faire en sorte que la recherche d'un idéal ne passe pas par le désir de détruire l'autre", a-t-elle dit.


Le début de la cérémonie a été marquée par la prise de parole du chef de l'établissement scolaire Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah), Yaacov Monsonego, au bord des larmes, qui s'est souvenu d'un "acte monstrueux de haine qui a pulvérisé (son) univers", car sa fille Myriam a été froidement abattue par Merah alors qu'elle tentait de fuir son bourreau.
A la fin de son intervention, il a été chaleureusement étreint par Benjamin Netanyahu, puis par le président français.


MM. Netanyahu et Hollande sont venus à la rencontre d'une communauté encore traumatisée, sept mois après le drame, et inquiète de voir les manifestations antisémites se multiplier. Lors des obsèques à Jerusalem des quatre victimes juives de Merah, M. Netanyahu avait promis de rendre visite à la communauté toulousaine, la quatrième de France avec 20.000 membres.


La cérémonie de Toulouse, à laquelle le président français ne devait pas initialement participer, était très attendue par la communauté juive de France, dont les principaux dirigeants étaient présents, ainsi qu'en Israël où elle a été retransmise en direct par les chaînes de télévision.

La presse israélienne a souligné jeudi "l'accueil chaleureux" du président socialiste à l'égard de M. Netanyahu et des convergences de vues, notamment sur la nécessité de renforcer les sanctions contre l'Iran.


Avant le début de la cérémonie, l'avocat des familles des victimes de l'école, Me Patrick Klugman, avait demandé la "création d'une enquête parlementaire sur l'affaire Merah".
Depuis plusieurs mois s'enchaînent les informations sur des "ratés" des services de renseignement, qui n'auraient pas perçu la dangerosité de Mohamed Merah avant les tueries de Toulouse et de Montauban en mars.

 

 

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