Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

Paris et Moscou restent divergents sur Assad

Les chefs de la diplomatie française et russe, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, étaient réunis hier au Quai d’Orsay, à Paris, dans le cadre du Conseil annuel de coopération franco-russe sur la sécurité.  Bertrand Guay/AFP

Les chefs de la diplomatie française et russe, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, n’ont pas réussi hier à surmonter leurs divergences sur la présence du président syrien Bachar el-Assad dans un éventuel gouvernement transitoire en Syrie, chacun campant sur ses positions. « Si la position de nos partenaires de demander le départ de ce dirigeant qu’ils n’aiment pas est maintenue, alors le bain de sang va se poursuivre » en Syrie, a déclaré fermement M. Lavrov. « Oui, nous avons une différence d’appréciation sur la présence de Bachar el-Assad dans un organe de gouvernement transitoire », a admis M. Fabius. Les deux ministres étaient réunis au Quai d’Orsay à Paris avec leurs homologues de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Anatoli Serdioukov pour un Conseil annuel de coopération franco-russe sur la sécurité, créé il y a 10 ans. Les quatre ont ensuite été reçus par le président François Hollande.
Un accord conclu à Genève le 30 juin, lors d’une réunion du Groupe d’action sur la Syrie en présence notamment des membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), prévoit la création d’un « organe de gouvernement transitoire » dans lequel le régime syrien et l’opposition seraient représentés. Mais les participants ont ensuite diversement interprété le texte, les Occidentaux excluant une participation de Bachar el-Assad, alors que la Russie et la Chine, alliées indéfectibles du président syrien, affirmaient qu’il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir.
Dans le communiqué de Genève, « on ne parle pas du fait que les dirigeants syriens doivent disparaître, c’est donc le peuple syrien qui décidera du départ de Bachar el-Assad », a répété hier M. Lavrov. « Cette thèse selon laquelle ce sont les Syriens qui doivent décider de leur destin, c’est la position du Conseil de sécurité » de l’ONU, a-t-il souligné. Relevant « la difficulté des négociations de Genève », M. Fabius a rappelé que l’autorité de transition devait être désignée « de manière à permettre un consensus ». « Ce qui ne me paraît pas correspondre à Bachar el-Assad », a-t-il affirmé. M. Fabius a cependant évoqué des « points d’accord » avec son homologue russe sur « la volonté que le conflit cesse, d’éviter une contagion internationale, sur le fait que les communautés puissent coexister ». M. Lavrov a confirmé que Russes et Français « étaient d’accord sur le maintien des droits des minorités, de l’équilibre interconfessionnel », sur la « nécessité de mettre un terme à la violence ».
M. Fabius a indiqué que les discussions sur l’après-Genève se poursuivaient. M. Lavrov a observé qu’il avait été prévu à Genève que chaque partie – gouvernement syrien et opposition – désigne des négociateurs pour préparer des élections, ce que le gouvernement a fait, a-t-il dit, mais pas l’opposition.
(Source : AFP)
Les chefs de la diplomatie française et russe, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, n’ont pas réussi hier à surmonter leurs divergences sur la présence du président syrien Bachar el-Assad dans un éventuel gouvernement transitoire en Syrie, chacun campant sur ses positions. « Si la position de nos partenaires de demander le départ de ce dirigeant qu’ils n’aiment pas est maintenue,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut