Un accord conclu à Genève le 30 juin, lors d’une réunion du Groupe d’action sur la Syrie en présence notamment des membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), prévoit la création d’un « organe de gouvernement transitoire » dans lequel le régime syrien et l’opposition seraient représentés. Mais les participants ont ensuite diversement interprété le texte, les Occidentaux excluant une participation de Bachar el-Assad, alors que la Russie et la Chine, alliées indéfectibles du président syrien, affirmaient qu’il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir.
Dans le communiqué de Genève, « on ne parle pas du fait que les dirigeants syriens doivent disparaître, c’est donc le peuple syrien qui décidera du départ de Bachar el-Assad », a répété hier M. Lavrov. « Cette thèse selon laquelle ce sont les Syriens qui doivent décider de leur destin, c’est la position du Conseil de sécurité » de l’ONU, a-t-il souligné. Relevant « la difficulté des négociations de Genève », M. Fabius a rappelé que l’autorité de transition devait être désignée « de manière à permettre un consensus ». « Ce qui ne me paraît pas correspondre à Bachar el-Assad », a-t-il affirmé. M. Fabius a cependant évoqué des « points d’accord » avec son homologue russe sur « la volonté que le conflit cesse, d’éviter une contagion internationale, sur le fait que les communautés puissent coexister ». M. Lavrov a confirmé que Russes et Français « étaient d’accord sur le maintien des droits des minorités, de l’équilibre interconfessionnel », sur la « nécessité de mettre un terme à la violence ».
M. Fabius a indiqué que les discussions sur l’après-Genève se poursuivaient. M. Lavrov a observé qu’il avait été prévu à Genève que chaque partie – gouvernement syrien et opposition – désigne des négociateurs pour préparer des élections, ce que le gouvernement a fait, a-t-il dit, mais pas l’opposition.
(Source : AFP)
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