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À La Une - Sécurité

Attentat d’Achrafieh : une équipe du FBI sur place

L’enquête se concentre sur la reconstruction de l’emploi du temps du général Wissam el-Hassan, entre son arrivée sous un faux nom à l’aéroport, jeudi soir, et l’heure de l’explosion.

Une équipe d’enquêteurs de la police fédérale américaine (FBI) est arrivée hier à Beyrouth pour participer à l’enquête sur l’attentat qui a coûté la vie au chef des renseignements des FSI, le général Wissam el-Hassan, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel.
« L’équipe du FBI est sur le lieu de l’attentat à la recherche d’éléments pouvant aider l’enquête. Elle est venue à la demande du gouvernement libanais », a dit M. Charbel.
Les experts du FBI ont entamé leur travail, rue Ibrahim Mounzer, à Achrafieh, où une voiture piégée avait explosé vendredi dernier tuant l’officier supérieur, son chauffeur ainsi qu’une servante à la banque BEMO.
Le FBI, qui n’en est pas à sa première mission au Liban, recherche en particulier des indices relatifs à la voiture utilisée dans l’attentat et au type d’explosifs utilisé. Dans la section de rue toujours considéré comme périmètre interdit, les experts recherchent tout indice pouvant servir aux enquêteurs. Les voitures touchées par l’explosion ont été recouvertes de bâches, pour les protéger de la pluie. La police a tout fait pour empêcher la presse de prendre des photos de la mission américaine.

Mise en garde de Madi
L’avocat général près la Cour de cassation, Hatem Madi, a mis en garde les journalistes contre l’attribution fallacieuse à des sources de sécurité ou judiciaires de détails relatifs à l’enquête.
« Toutes les fois qu’un grand attentat se produit, des journalistes s’emploient à faire des analyses et des allusions aux éventuels auteurs de l’incident », a-t-il dit, avant d’ajouter que « tout ce qui est en train de se dire sur l’attentat contre le général Wissam el-Hassan est fabriqué de toutes pièces et émane de sources non autorisées ».
Le magistrat a exhorté les journalistes à s’abstenir « totalement, et une fois pour toutes », de spéculer sur une enquête comme celle du général Wissam el-Hassan. « Certaines indications pourraient même être faites dans l’intention délibérée d’induire en erreur les enquêteurs, ce qui est passible de la loi », a-t-il noté.
M. Madi a conclu en affirmant : « J’espère que je ne serais pas contraint à recourir à la justice. »
Par ailleurs, M. Madi a précisé que la mission du FBI au Liban, dont il a rencontré les membres au Palais de justice, est purement technique et n’a rien à voir avec le cours de l’enquête judiciaire.
« La commission n’a aucun mandat pour interroger des témoins », a-t-il affirmé.

Indications
Ce dont les enquêteurs semblent sûrs, c’est que le général Wissam el-Hassan est arrivé au Liban par l’aéroport sous un faux nom, après avoir interrompu, pour une raison qu’on ignore, son séjour auprès de sa famille installée à Paris. Les enquêteurs essaient donc de reconstituer son emploi du temps, depuis l’heure de son arrivée, jeudi soir, au Liban, et l’heure de l’attentat qui lui a coûté la vie. Une analyse minutieuse des caméras de surveillance installées sur les lieux est également en cours, ainsi que l’analyse des contacts téléphoniques de l’officier entre jeudi soir et l’heure de l’explosion.

 

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Élan de solidarité
Sur le terrain, l’élan de solidarité créé par l’odieux attentat ne se dément pas. Pour commencer, et constatant l’insuffisance de l’aide accordée par le Haut Comité de secours par rapport à l’étendue des dégâts provoqués par l’explosion, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a demandé au mohafez de Beyrouth p.i. Nassif Kalouch, de doubler le montant de l’aide sociale accordée aux familles sinistrées. Celle-ci passe donc de 5 à 10 millions de livres.
Parallèlement, le ministre de l’Intérieur a tenu à son bureau une réunion définissant les modalités de la coopération qui va s’installer entre le Haut Comité de secours et la municipalité de Beyrouth, d’une part, et les associations civiles qui se sont portées volontaires pour effectuer les réparations de surface. En lice, l’association Offre-Joie, l’Opération 7e Jour de l’Université Saint-Joseph et l’Université américaine. Ces associations étaient représentées hier au bureau du ministre de l’Intérieur par Melhem Khalaf, Fady Geara, doyen de la faculté de génie de l’USJ et Georges Arbid, de l’AUB, en présence d’un ingénieur-conseil, Georges Najm et de Mme Rima Chéhadé.

 

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Le travail des bénévoles scolaires et universitaires mobilisés par les associations civiles se fera sous la supervision d’ingénieurs et d’artisans professionnels, selon un calendrier à établir au plus vite.
Le ministre de l’Intérieur a insisté pour chapeauter ce travail et offrir toute l’assistance nécessaire pour en garantir le succès et permettre aux familles de réintégrer leurs foyers au plus vite.
Une nouvelle réunion des intéressés est prévue samedi matin au cours de laquelle le calendrier des travaux sera établi pour entrer en vigueur dès que l’examen du site par la police sera achevé.

Visite aux lieux d’accueil
De son côté, le bloc parlementaire présidé par Michel Pharaon a organisé hier une tournée des hôtels d’accueil des familles délogées par l’explosion. En coordination avec le Haut Comité de secours, des volontaires de ce bloc ont entrepris de compléter les déclarations de sinistre effectuées par la population et autres demandes d’indemnités.
Le bloc s’est réuni, en présence de quelques moukhtars d’Achrafieh, pour une évaluation de la situation.

Au commandement de l’armée
Loin de toute considération humanitaire, une délégation palestinienne a été reçue hier au ministère de la Défense, à Yarzé, où elle a démenti toute implication palestinienne dans les incidents qui ont éclaté à Tarik Jdidé et Kaskas, à la suite de l’attentat d’Achrafieh.

 

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