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Santé - Oncologie

Au Saint Luke’s Roosevelt Hospital, l’art et la médecine font bon ménage

À l’unité de cancérologie de l’hôpital Roosevelt, les patients bénéficient d’un programme artistique tout au long du traitement chimiothérapique. Ce programme a été mis en place grâce à la fondation « The Helen Sawaya Fund ».

Le Dr Gabriel Sara entouré de gauche à droite de Lance Armstrong et de Fouad Sawaya.

« L’art et la médecine » font bon ménage au centre de cancérologie du Saint Luke’s Roosevelt Hospital de New York. Grâce à la générosité de la fondation « The Helen Sawaya Fund » et sous la houlette de l’oncologue d’origine libanaise Gabriel Sara et de ses infirmières, l’ambiance de cet hôpital a été transformée avec la mise en place d’un programme alliant la thérapie musicale à la création artistique, en passant par les soins de beauté, les voyages et la « Pet Therapy ». Le but de ce programme est d’« assurer le bien-être » des patients atteints de cancer pendant le traitement chimiothérapique. Un pari réussi qui a fait école aux États-Unis.
Fruit d’une conjugaison de forces, The Helen Sawaya Fund a été cofondé en 2008 par Fouad Assaad Sawaya, homme d’affaires établi à New York, suite à la mort de son épouse Helen emportée par la maladie à l’âge de 36 ans, ses deux enfants Philippe et Alex, et le Dr Gabriel Sara. Les multiples activités de ce centre hospitalier ont fait récemment l’objet de plusieurs articles et de reportages télévisés. En mai dernier, The Wall Street Journal a consacré un article sur les activités de la fondation et sa relation avec le Roosevelt Hospital. En septembre, c’était au tour de la chaîne de télévision américaine CBS d’axer son objectif sur le centre, dans le cadre de l’émission « Susan Komen Race for the Cure », une émission suivie par plusieurs millions de téléspectateurs.

La thérapie musicale du centre fait école aux États-Unis
Dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour, le Dr Sara fait l’historique de la fondation. « Fouad et Helen Sawaya sont de grands amis, confie-t-il. Atteinte d’un cancer à l’âge de 33 ans, Helen est décédée trois ans plus tard. À sa mort, Fouad a voulu rendre hommage à sa mémoire. Il a alors offert de contribuer à un fonds de recherche au Roosevelt Hospital où elle était soignée. »
« Je voulais proposer, en mémoire d’Helen, un projet spécial susceptible d’améliorer la qualité de vie des malades pendant leur traitement », poursuit le Dr Sara. Les deux amis ont alors conçu « une brochure » qu’ils ont distribuée durant les funérailles d’Helen, expliquant les objectifs de ce fonds avec pour slogan « Les petites choses qui font la grande différence ». Le premier projet de thérapie musicale voit aussitôt le jour. Il a été couronné d’un succès retentissant.
Langage universel, la musique calme adoucit les douleurs, améliore les symptômes et permet l’évasion. « Il est important de comprendre que la thérapie musicale ne consiste pas à jouer de la musique aux malades », indique le Dr Gabriel Sara. « Les musicothérapeutes sont des musiciens qui ont une maîtrise en psychothérapie. Leur méthode permet de connecter avec les malades quelle que soit leur origine culturelle ou leur langue. Nous mettons à leur disposition une grande variété d’instruments qui correspondent souvent à leur état d’âme », ajoute-t-il.
« Le résultat de ces sessions a été immédiat, constate le Dr Sara. Depuis la mise en place de ce programme, l’unité a été entièrement transformée. Nous percevons un sentiment de bien-être et de satisfaction chez les malades, ce qui nous encourage dans notre mission de “guérisseurs”. »
Ce programme, qui a été reconnu d’utilité publique, a fait école aux États-Unis. Impressionné par « ce programme unique aux USA », le champion coureur cycliste américain, Lance Armstrong, lui-même un survivant au cancer, a introduit une activité similaire dans plusieurs villes américaines à travers sa fondation de lutte anticancer « Livestrong ».

« Laura’s Journey », « Pet Therapy » et autres
L’immense succès de la thérapie musicale a mené à la création d’autres activités au sein du centre de cancérologie de l’hôpital. Ainsi, un nouveau programme « Artistes » a vu le jour. Il met à contribution des artistes new-yorkais qui mettent leur talent au service des malades lors de la chimiothérapie. La « réflexothérapie » est une autre activité relaxante, dans le cadre de laquelle des masseuses professionnelles contribuent au bien-être des malades. En ce qui concerne la « Pet Therapy », c’est une activité apaisante qui est tout aussi bien « appréciée » : des volontaires amènent aux malades des chiens, certifiés par l’association « Good Dogs Foundation », capables de les calmer rien qu’en les mettant sur les genoux.
Les activités s’enrichissent au fil du temps. Ainsi, récemment, suite à la disparition de Laura Perness, le programme « Laura’s Journey » a vu le jour. Laura Perness était une patiente du Dr Sara. Tout au long de son traitement chimiothérapique, qui a duré sept ans, Laura Perness n’a pas arrêté d’effectuer des voyages, encouragée à cet effet par son médecin traitant. Après son décès, son mari, Bill, a voulu ajouter une nouvelle dimension à la fondation à la mémoire de sa femme. « Laura’s Journey » a ainsi vu le jour. « Ce fonds permet d’offrir des croisières à des malades soit dans les Caraïbes, soit en Amérique du Nord, et des week-ends dans de belles régions, indique le Dr Sara. Un tirage au sort est organisé tous les deux ou trois mois en présence de Bill Perness. D’autres volontaires ont proposé une semaine en Floride ou en Grèce. »
Inspiré par le Dr Gabriel Sara, le programme de soins de beauté « Cleopatra’s Touch » connaît lui aussi un immense succès et fait couler beaucoup d’encre. La visite hebdomadaire d’une esthéticienne d’un grand salon de New York « permet aux patientes qui ont perdu leurs cheveux de se sentir belles ». « Ce sentiment a un effet extraordinaire sur le moral », insiste le Dr Sara. Ce programme a d’ailleurs fait l’objet d’une émission réalisée l’année dernière par la chaîne américaine CBS et consacrée aux effets de « Cleopatra’s Touch » sur les malades atteintes d’un cancer du sein.
Rien n’arrête le Dr Gabriel Sara dans sa quête du bien-être de ses malades. Avec l’aide et l’encouragement de son ami Fouad Sawaya, le pari est devenu une réalité. Le souvenir d’Helen reste ainsi bien vivant.
Pour de plus amples informations et pour les dons, visiter le site Web de la fondation à l’adresse :
www.thehelensawayafund.org
« L’art et la médecine » font bon ménage au centre de cancérologie du Saint Luke’s Roosevelt Hospital de New York. Grâce à la générosité de la fondation « The Helen Sawaya Fund » et sous la houlette de l’oncologue d’origine libanaise Gabriel Sara et de ses infirmières, l’ambiance de cet hôpital a été transformée avec la mise en place d’un programme alliant la...
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